Les artistes japonais sont réputés pour leur créativité et leur innovation dans divers domaines artistiques depuis des siècles. Et certains sont complètement déjantés dans leur création; voir fous (littéralement).
L'ART JAPONAIS
Au cours de son histoire, le Japon a su résister aux influences des « gaijin » sur sa propre culture en comparaison à d’autres pays comme la chine ou certains pays d’Afrique noire.
De fait, l’art japonais s'est incroyablement diversifié sur une période considérable qui remonte approximativement au 10e millénaire avant J.-C.
Cela lui a permis de maintenir une authenticité culturelle forte tout en développant de nombreux mouvements artistiques uniques. Bien que les cultures chinoise et japonaise ont eu des points de similitudes à différentes périodes, le Japon a réussi a fortement inspirer le continent européen à travers des oeuvres comme la Grande Vague de Kanagawa de l'artiste Hokusai ! Tu trouveras sur notre site ton futur kakemono ou triptyque inspiré de la Grande Vague de Kanagawa de Hokusai. Nous disposons de nombreuses reproductions de toiles pour des tirages uniques.
Les artistes français, britanniques, espagnols et italiens sont connus pour avoir été inspirés par des œuvres en total opposition avec ce que l'on voyait en Europe du 17e au 19e siècle.
Ainsi, des artistes occidentaux, (dont certains sont célèbres) comme Vincent Van Gogh et Claude Monet étudient en détail, expérimentent et s'inspirent d'oeuvres nippones dans le cadre de leur propre carrière. Certaines de leurs œuvres les plus connues témoignent d'une influence évidente de l'art japonais. Claude Monet a même commandé la construction complète d'un pont japonais dans son propre jardin, tellement il était devenu un fan du pays et de sa culture artistique.
La technologie moderne a facilité la découverte des peintures traditionnelles comme celles d’Hiroshige ou d'Hokusai. C’est ce qu’on appelle la démocratisation de l’art et cela fait du bien même si bien entendu je conseille à tous de voir ces oeuvres de leurs propres yeux.
Le Japon continue d'innover avec de nouveaux mouvements artistiques, comme par exemple avec le Manga.
Il existe d'autres mouvements et pratiques artistiques moins commune au Japon. On peut citer notamment :
- La poterie ancienne,
- La sculpture en bois,
- La sculpture en bronze,
- La peinture à l'encre
- La calligraphie sur soie et papier,
- Les peintures ukiyo-e
- Les gravures sur bois
- Le kiri-e
- Le kirigami
- Et l'origami.
Nous allons voir dans cet article le top 3 des artistes japonais déjantés ainsi que leur histoire !
MURAKAMI
Takashi Murakami, (né le 1er février 1962 à Tokyo, Japon), est un artiste totalement loufoque et un entrepreneur japonais largement reconnu pour sa capacité à mélanger l'esthétique de l'art traditionnel japonais avec un style contemporain occidental.
Les Français le connaisse notamment pour son exposition polémique réalisée en 2010 au Château de Versailles... On a caractérisé cette exposition par : "folie artistique".
Murakami a étudié la peinture japonaise à l'Université nationale des beaux-arts et de la musique de Tokyo, où il a obtenu une licence de beaux-arts en 1986 et un doctorat en 1993. Après avoir terminé ses études, il est de plus en plus exposé dans des galeries individuelles et collectives. Il fait ses débuts européens en 1995 dans "TransCulture", qui s'est tenue à la 46e Biennale de Venise. L'année suivante, les peintures et sculptures de Murakami sont présentées notamment lors de la deuxième Triennale d'art contemporain Asie-Pacifique à la Queensland Art Gallery de Brisbane, en Autriche.
Formé à l'art japonais traditionnel, Murakami a constaté des similitudes entre la composition plate de la peinture japonaise et l'esthétique simplifiée des anime (animation japonaise) et des manga (bandes dessinées japonaises). Son style, qui mettait l'accent sur les formes bidimensionnelles et sur une imagerie audacieuse et frappante, a donné naissance à un mouvement artistique connu sous le nom de Superflat.
Ce dernier reconnait et glorifie l'interaction entre le monde commercial et le monde de l'art. Il est exposé en 2002 à la Fondation Cartier à Paris pour la qualité de son art contemporain. Murakami collabore en 2003 avec Marc Jacobs, directeur artistique de la maison de couture Louis Vuitton, afin de produire des accessoires de mode. Il acquis alors le statut de célébrité en mai 2003 grâce à la création de sa Miss Ko2 (prononcer "ko ko »). C’est une sculpture en fibre de verre grandeur nature. Il s’agit d’une serveuse blonde à forte poitrine vêtue d’un petit uniforme. Son oeuvre s’est vendue aux enchères de New York pour 567 500 $. Le prix a établi un record pour une œuvre d'un artiste japonais contemporain.
En 2005, Murakami est surnommé le "Andy Warhol" japonais. Il atteint alors le summum de son succès en tant qu'artiste, de concepteur de produits, de théoricien et d'entrepreneur. À la Japan Society Gallery de New York, il est nommé commissaire de l'exposition "Little Boy : The Arts of Japan's Exploding Subculture". Il décide de mettre en avant le travail de jeunes artistes japonais. L’exposition se focalise sur le mouvement : otaku (« geek »). Il met en avant les industries des anime et des mangas qui sont aujourd’hui au cœur de la culture populaire japonaise.
En 2005 également, Murakami a exposé sa sculpture monumentale Tongari-Kun-Mr. Pointy & the Four Guards dans le quartier branché de Roppongi Hills à Tokyo. Cette œuvre colorée et méticuleusement réalisée, sur le modèle d'une statue de Bouddha, était la quatrième édition d'une pièce qui avait séduit de nombreux spectateurs devant le Rockefeller Center, à New York, en 2003.
Ce que l’on peut dire de Murakami s'est qu'il se positionne comme un véritable mécène pour promouvoir l'art et les artistes japonais. En 2001, il fonde une société de production artistique, Kaikai Kiki Co. Ltd, avec des bureaux au Japon et à Brooklyn, N.Y. Grâce à cette société, Murakami aide de nombreux jeunes artistes à se faire connaître au niveau international. Il organise pour eux des expositions. Il produit et vend des marchandises. Il organise aussi un festival et une convention artistique bisannuels à Tokyo. Cela ne l'empêche pas bien entendu de continuer de mettre en avant ses propres oeuvres artistiques comme lors de son exposition de 2015 au Mori Art Museum de Tokyo !
En 2007, une exposition nommée ©MURAKAMI et dédiée à son oeuvre a été montée au Museum of Contemporary Art de Los Angeles. Cette dernière a ensuite été présentée dans plusieurs autres grands musées, dont le musée Guggenheim de Bilbao, en Espagne, en 2009. Cette exposition rétrospective de l'activité artistique de Murakami comprenait non seulement des peintures, des sculptures, des films et des installations, mais aussi des marchandises Kaikai Kiki et des produits de mode Louis Vuitton.
KUSAMA
Yayoi Kusama, (née le 22 mars 1929 à Matsumoto, Japon), se décrivait elle-même comme une "artiste obsessionnelle". Personnellement nous la pensons un peu folle, mais vous allez décrouvrir pourquoi dans la suite de l'article ! Elle est connue dans le monde de l’art pour son utilisation et son amour inconditionnelle pour les motifs en forme de petits pois. Elle a utilisé de nombreuses formes d’art dont :
- La peinture,
- La sculpture,
- L'art de la performance
- L’utilisation de l espace dans des styles variés comme le Pop art et le Minimalisme.
Kusama a commencé à peindre lorsqu'elle était enfant. Elle a avoué que dès son plus jeune âge elle avait des hallucinations qui impliquaient souvent des champs de points. Ces hallucinations et le thème des points continueront à influencer son art tout au long de sa carrière. Elle n'a eu que peu de formation formelle. Elle a étudié l'art de manière succincte entre 1948-1949 à l'école d'art spécialisée de la ville Kyōto. Les conflits familiaux et le désir de devenir artiste la poussent à déménager en 1957 aux États-Unis, où elle s'installe à New York. Avant de quitter le Japon, elle a détruit beaucoup de ses premières peintures.
Parmi ses premiers travaux à New York figuraient ce qu'elle appelait des peintures "à l'infini". Celles-ci consistaient en des milliers de petites marques répétées de manière obsessionnelle sur de grandes toiles sans tenir compte des bords de la toile, comme si elles continuaient à l'infini. Ces œuvres exploraient les limites physiques et psychologiques de la peinture. La répétition apparemment infinie créaient une sensation presque hypnotique pour le spectateur et l'artiste. Ses peintures de cette période anticipent le mouvement minimaliste émergent. Ensuite son travail passe rapidement au Pop art et à l'art de la performance. Elle est devenue une figure artistique emblématique new-yorkaise. Son travail a été exposé aux côtés de celui d'artistes tels que Donald Judd, Claes Oldenburg et Andy Warhol.
La répétition obsessionnelle continue d'être un thème récurrent dans ses travaux de sculpture. Elle commence à exposer au début des années 1960.
Elle a énormément travailler sur le thème de l'anxiété sexuelle. Kusama recouvre une grande partie de ces œuvres par des objets, comme son fauteuil dans Accumulation No. 1 (1962). Il se compose de petites sculptures phalliques construites à partir de tissu blanc. Parmi les créations de l'époque, on peut citer Infinity Mirror Room-Phalli's Field (1965), une pièce en miroir dont le sol était recouvert de centaines de phalli rembourrés et peints de points rouges. Les miroirs lui ont donné la possibilité de créer des plans infinis dans ses installations, et elle continuera à les utiliser dans des pièces ultérieures.
À l'image de son époque, la performance de Kusama a exploré les idées anti-guerre, antiestablishment et free-love. Ces oeuvres impliquaient souvent de la nudité en public, avec l'intention déclarée de désassembler les frontières de l'identité, de la sexualité et du corps.
Dans Grand Orgy to Awaken the Dead (1969), Kusama a peint des points sur les corps nus des participants lors d'une performance non autorisée dans la fontaine du jardin de sculptures du Musée d'art moderne de New York. Les critiques l'ont accusée d'une intense autopromotion, et son travail a été régulièrement couvert par la presse. "Grand Orgy"a fait la une du New York Daily News.
Kusama est retournée au Japon en 1973. À partir de 1977, elle décide de se faire interner dans un hôpital psychiatrique. Elle a continué à produire de l'art pendant cette période et a également écrit de la poésie et des fictions surréalistes, notamment The Hustlers Grotto of Christopher Street (1984) et Between Heaven and Earth (1988).
Kusama est revenue dans le monde de l'art international en 1989 avec des expositions à New York et à Oxford, en Angleterre. En 1993, elle a représenté le Japon à la Biennale de Venise avec une œuvre qui comprenait Mirror Room (Pumpkin), une installation dans laquelle elle a rempli une pièce de miroirs avec des sculptures de citrouilles couvertes de ses points caractéristiques. Entre 1998 et 1999, une importante rétrospective de ses œuvres a été présentée au Los Angeles County Museum of Art, au Museum of Modern Art de New York, au Walker Art Center de Minneapolis, dans le Minnesota, et au Museum of Contemporary Art de Tokyo.
En 2006, elle a reçu le prix de l'Association japonaise d'art pour la peinture. Son travail a fait l'objet d'une grande rétrospective au Whitney Museum of American Art de New York en 2012, et une exposition itinérante a attiré des foules record au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington, D.C., en 2017. Cette année-là, elle a ouvert un musée consacré à son travail à Tokyo, près de son atelier et de l'hôpital psychiatrique où elle vit.
SHOHEI OTOMO
Fils du légendaire Katsuhiro Otomo, auteur, illustrateur et créateur japonais du classique culte Anime AKIRA, Shohei Otomo est taillé dans la même étoffe que son père. Il est l’un des artistes contemporains japonaise en vogue. Il s’immerge pour chacune de ses oeuvres dans un processus créatif extrêmement intense.
Véritable Van Gogh ou Rodin des temps modernes, il mêle parfaitement la sensibilité de la culture du japon et l’art moderne et contemporain. Il propose un vision dystopique de la vie au pays du soleil levant et des bas-fonds miteux souvent cachés du monde extérieur.
Travaillant principalement au stylo bille, les représentations perspicaces du Japon de Shohei Otomo exposent l’ambivale du pays du soleil levant déchiré par sa façade commerciale et sa culture souterraine profonde. Livrées avec un niveau indéniable d'analyse politique mordante et de perfection technique, les œuvres d’art de Shohei chevauchent les mondes de l'art, de l'illustration, des anime et du cyber-punk.
Shohei réfléchit sur les changements sismiques au Japon pendant l'ère Heisei et tente de se projeter dans son avenir. Shohei est un illustrateur nippon de génie qui a le talent de déconstruire la culture japonaise et de construire une critique sociale sophistiquée à partir des pièces de ses créations artistiques. C'est un symboliste subtil dont l'œuvre est pleine de sens cachés.
L'artiste a présenté une sculpture de lutteur sumo lors du vernissage de son exposition "REIWA" à la SHDW.gallery à Hong Kong. La sculpture, intitulée There Is Nothing You Can Do To Hurt Me. La sculpture est faite de résine blanche, polie à la main.
C’est un symbole de défi : un imposant lutteur sumo avec les bras tendus pour montrer sa puissance, sa confiance et sa determination.
Avec une impressionnante démonstration de précision technique, une critique politique incisive et un style innovant, Otomo glisse sans effort entre les limites du design graphique, des beaux-arts, des anime et du punk power brut.
Le directeur de la galerie d’art Backwoods situé à Melbourne (Alexander Mitchell) a notamment déclaré à propos du travail d’Otomo :
La culture japonaise est engagée dans une bataille permanente contre deux adversaires : la jeunesse et l'Occident. Tel un lutteur de sumo colossal disposant d’une expérience en lutte considérable, il utilise le poids de ses adversaires comme une arme. Ainsi, le Japon maintient en quelque sorte un équilibre tangible. Il assimile les autres cultures, les repousse parfois tout en conservant la sienne dans un équilibre distinct.
L'exposition présentant ce sumo se nomme ORA ORA ! Cette expression japonaise n'a pas de traduction française directe. Il s'agit d'un cri de menace ou de combat, couramment utilisé par les voyous japonais. Récemment, l'expression a également été utilisée dans les mangas comme l'onomatopée de l'effort fourni pour frapper ou donner des coups de pied à quelqu'un de façon répétée, avec des sous-entendus ironiques. Comme tout ce que fait Shohei, son choix de titre a une signification à plusieurs niveaux qui se rattache avec élégance au thème central de l’exposition.
L’influence de l’occident sur la culture Japonaise ne semble pas avoir effacer les coutumes et préceptes japonais. Cependant, à plus petite échelle, pour les Japonais, cette influence occidentale se traduit souvent par un sentiment conflictuel d'identité culturelle. Des esthétiques différentes et des philosophies contradictoires occupent la conscience japonaise. Les cérémonies du thé et les distributeurs automatiques, le bouddhisme et le consumérisme, la simplicité zen et un fouillis frénétique de logos. Tous rivalisent pour des dans la psyché japonaise.
L'une des oeuvres phares d' Otomo Shohei représente trois écoliers armés de battes qui frappent un salarié au sol. Les garçons lui arrachent son smart-phone des mains et se préparent à lui mettre une raclée. Le garçon au centre du tableau, celui qui porte un t-shirt de Superman, se mord la lèvre inférieure alors qu'il s'apprête à frapper la tête de l'homme avec son arme. Les poignets et les sacs des trois garçons sont ornés de clés de voiture et de montres. Symboles de statut du Japon consumériste. Ce sont pour eux des trophées , vraisemblablement volés lors d'autres attaques. C'est le traditionalisme qui répond violemment à la superficialité de la modernité. Les mots "Nouvelle ère" sur la casquette du garçon prennent une nouvelle signification lorsqu'ils sont écrits en kanji et soutenus par les autocollants nationalistes qui décorent la batte du premier plan.
Les illustrations de Shohei dépeignent les aspects négatifs de la modernité et du progrès. Son message principal est clair, une simple critique du consumérisme. Mais si nous regardons plus profondément, cette illustration ne se limite pas à cela. Avec le vieillissement de la population, le Japon a tourné le dos à la famille en faveur du matérialisme. Les jeunes, dans ce cas, sont paradoxalement présentés comme les protecteurs des anciennes traditions culturelles.
En présentant les jeunes comme les gardiens de la tradition, Shohei suggère qu'il existe une structure sociale optimale partiellement imbriquée dans les valeurs traditionnelles. En outre, dans le contexte de la dynamique culturelle entre le Japon et l'Occident, le t-shirt de Superman signifie une culture populaire importée tout en faisant allusion au rejet philosophique occidental du matérialisme nihiliste. Dans les deux sens, il s'agit d'un concept étranger qui a été réorienté pour soutenir la préservation de la culture japonaise.
La technique seule est superficielle, et elle ne définit pas un grand artiste. Ce qui fait de Shohei Otomo un grand artiste, c'est son utilisation sophistiquée et élégante du symbolisme. Tout dans l'œuvre de Shohei a une signification stratifiée et dynamique qui illustre une analyse critique de la société japonaise moderne. Certaines de ces oeuvres sont totalement folles et tirées par les cheveux et c'est qui en fait un artiste déjanté et unique...
OEUVRES JAPONAISES
Ces deux artistes ne sont pas considérés comme des artistes modernes et déjantés mais on ne pouvait pas faire un article sur les artistes japonais sans parler des oeuvres nippones les plus emblématiques depuis des siècles !
La Grande Vague de Kanagawa
C’ est une magnifique estampe japonaise de Hokusai. J'en ai donné un exemple au début de cet article. C’ est l'œuvre d'art la plus populaire du pays du soleil levant auprès du public européen et américain. Beaucoup considèrent l'art japonais comme l'un des meilleurs au monde.
La Danse Des Grues par Morita
La danse des grues, est un tableau classique de Morita qui représente une femme traditionnellement vêtue dansant au milieu des grues (également appelées Tsuru). La belle couleur et les détails de sa robe en font un tableau populaire et peut-être le deuxième après La Grande Vague de Kanagawa en termes de reproductions. Elle est particulièrement apprécié des amateurs d’art occidentaux. Cette estampe a contribué à mettre la carrière de Morita sous les feux de la rampe.
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