Drapeau du Japon : signification du Hinomaru

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Bien plus qu'un simple cercle rouge sur un fond blanc, cet emblème possède une histoire riche. Nous commencerons d'abord par vous expliquer ce que signifie ses couleurs nationales. Nous vous dévoilerons ensuite son origine. Nous finirons par vous exposer toutes les traditions japonaises liées à ce symbole culte ainsi que le rapport que les Japonais de nos jours entretiennent avec celui-ci. 

Nous vous souhaitons une excellente lecture !

Signification du drapeau japonais. 

Malgré sa grande sobriété, ce drapeau blanc doté d'un disque rouge en son milieu n'est pas dépourvu de sens. Le disque est la représentation du soleil. Il s'agit de la déesse Amaterasu, la divinité du soleil. Cette dernière est l'enfant du célèbre Izanagi, un autre personnage très important de la mythologie nippone. On nomme l'étendard "Hinomaru". Ce qui se traduit en français par "drapeau au disque solaire". 

Si le japon arbore fièrement l'astre de feu en guise de symbole national par le cercle rouge, c'est parce que l'histoire de ce pays entretient une relation toute particulière avec la grande étoile. Il y a plus de 1500 ans, un puissant empereur japonais adresse une lettre à un puissant empereur chinois. Les premiers mots que ce dernier rédige sont les suivants : « Le dirigeant du territoire où le soleil se lève envoie une lettre au dirigeant du territoire où le soleil se couche ».

Cette phrase prend sens lorsque l'on sait que la chine se trouve à l’ouest du Japon (c'est d'ailleurs pour cette raison que l'on nomme le Japon " le pays du soleil levant" ). Depuis ce jour, la formule s'est propagée jusque dans l'Archipel. C'est ainsi que le symbole du soleil est devenu fort au point d'apparaître sur le drapeau national.

Du point de vue des Japonais, ce fameux soleil a l'ambition d'éclairer tous les pays du monde. Quant aux occidentaux, ils considèrent qu'il s'agit du signe le plus coriace de l'armée de ce pays. 

Drapeau du japon 

Histoire de l'Hinomaru. 

On trouve des traces de l'existence de l'Hinomaru dès le 13 ème siècle. Un religieux aurait fait une offrande à l'empereur du Japon de l'époque (ce dernier était vu comme le descendant de la fameuse déesse du soleil). On aperçoit le symbole pour la première fois au 15 ème siècle, sur des peintures de guerres. Au 17 ème siècle, les shoguns commencent même à le hisser sur leur vaisseau. 

Malgré sa grande popularité, il faudra attendre l'an 1868 pour qu'il devienne le drapeau du pays. Mais même à cette date, rien n'est officiel. Car aucune documentation n'indique qu'il s'agit d'un héritage national. C'est seulement en 1999 qu'un amendement est mis en place. 

Les traditions liées au symbole national

À travers les années, de nombreuses coutumes ont été associées au drapeau. Certaines appartiennent au passé tandis que d'autres sont plus que jamais d'actualité. Nous allons tout voir ensemble. 

Lors de sa première apparition

Quand l'Hinomaru devient le drapeau officiel de la nation, le ministère donne aux citoyens l'obligation d'honorer l'empereur en portant ce dernier. C'est une démarche visant à ce que le peuple accepte et assimile le nouvel étendard. Néanmoins, il faudra tout de même plusieurs années pour qu'il se fasse tolérer seulement par une petite partie de la population. 

Pendant la seconde guerre mondiale

Durant la guerre 39-45, le drapeau japonais devient un véritable porte bonheur. La tradition consiste à faire signer l'Hinomaru par la famille et les amis du soldat qui s'apprête à partir au combat. Souvent, des rites religieux sont effectués pour bénir ce qu'il se fait appeler le "Yosegaki hinomaru". On espère ainsi voir rentrer les combattants en pleine santé. Quand une bataille s'achève, il est courant que ces gris-gris soient retrouvés sur les corps inertes des courageux militaires. 

Durant l'occupation Américaine

Pendant que le japon subit l'occupation américaine (de 1945 à 1952), il est obligatoire d'obtenir une autorisation de la SCAJAP (Autorité de contrôle de la navigation pour la marine marchande japonaise) pour faire flotter le drapeau. Il faudra patienter jusqu'en 1947 pour que cet organisme soit plus tolérant et accepte qu'il soit installé pour le palais impérial, le bâtiment de la diète nationale, la cour suprême et la demeure du Premier ministre.

En 1948, les limitations deviennent encore plus légères quand les Japonais sont autorisés à l'exposer durant des jours fériés et lors de la journée japonaise nationale. C'est seulement en début d'année 1950 que la contrainte disparaît totalement. 

Drapeau japonais amérique 

Une façon de représenter le deuil

Il existe deux protocoles bien précis pour que le blason japonais symbolise le deuil. Ces derniers veulent signifier exactement la même chose...

La première tradition est de placer l'étendard en Berne (c'est-à-dire le descendre à mi-hauteur). C'est ainsi que procède également de nombreux autres états. C'est en particulier pour cette raison que cette méthode est choisie lors des derniers honneurs d'un président étranger. L'Hinomaru conserve cette position pendant une durée de 6 jours. 

La seconde est propre à la culture du Japon. La démarche consiste à faire tenir un morceau de tissu de couleur noir au-dessus du grand drapeau. Cela existe depuis le décès de l'Empereur Meiji, le 30 juillet 1912. Souvent, l'étendard est aussi en Berne lorsque cette façon de procéder est choisie.  

La perception de l'étendard par les Japonais

Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'écusson connaît une grande chute de popularité. Au même titre que l'hymne national japonais, ce dernier est souvent assimilé aux crimes qu'a pu commettre l'armée japonaise lors de ce grand événement historique. 

Au même titre que la croix gammée représente les horreurs des nazis. Que ce soit lors des conflits armés, ou bien au sein des nations où le Japon s'est implanté en tant que colonisateur. L'Hinomaru était le symbole de la soumission pour les pays asservis. 

Pour les raisons que nous venons de vous citer, nous pouvons trouver de nombreux opposants parmi la gauche et également l'extrême gauche (en particulier le Parti communiste Japonais). Le souhait politique de ces partisans est de complètement abolir l'insigne. Il n'est pas rare que de violentes contestations surviennent.

Comme par exemple lorsque qu'un gérant de magasin brûle l'étendard lors du Kokutai (un grand événement sportif) devant les caméras. Ou encore lorsque des étudiants le déchirent lors d'une cérémonie scolaire, en refusant catégoriquement de l'honorer.  

Bien sûr, tout n'est pas tout noir. Nombreux sont ceux qui vénèrent encore leur bannière en même temps que leur patrie. Mais les tensions sont tellement violentes que ces derniers n'osent pas toujours se manifester. Il est difficile d'aimer son drapeau sans être assimilé au camp sulfureux de l'extrême droite. 

Drapeau japonais 

Si vous voulez en apprendre davantage sur le passionnant folklore japonais, nous vous conseillons vivement de vous intéresser à l'article "Symbole japonais et signification". Vous découvrirez les signes emblématiques de la culture nippone. 

 


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