Kimono : tout savoir sur le vêtement japonais traditionnel

Tou savoir sur le kimono : le vêtement japonais traditionnel

Le kimono (着物) est la robe traditionnelle japonaise, bien qu'aujourd'hui il soit porté presque exclusivement pour les occasions festives et spéciales. Cependant, il existe plusieurs types de kimono traditionnels qui se portent en différentes occasions.

De plus, il existe de nombreux accessoires différents pour le compléter. Dans ce guide complet, nous parlerons des types de kimonos, de leur histoire et quand porter chacun d'entre eux. De cette façon, lorsque vous irez au Japon ou si vous avez des amis japonais, vous saurez comment, pourquoi et quand porter cet habit de samouraï et de geisha...

Nous verrons dans ce guide complet: 

1 Vêtements japonais et occidentaux

2 Brève histoire du kimono

3 Comment un kimono est fabriqué ?

4 Types de kimono

5 Le obi, accessoire de fermeture du kimono

6 S'habiller de façon traditionnelle au Japon

7 Tissus pour kimonos

8 Quand porter un kimono traditionnel japonais ? 

9 Accessoires pour porter un kimono

10 La modernisation du kimono

Avant de commencer à parler de cet habit japonais traditionnel et emblématique, il faut d'abord préciser qu'au Japon, on fait une distinction entre les différents types de kimono. Au Japon, on distingue le yofuku (洋服), ou vêtement occidental, et le wafuku (和服), ou vêtement indigène japonais. Aujourd'hui, ce sont ces deux termes qui sont utilisés au Japon pour distinguer les vêtements occidentaux des vêtements traditionnels, et non le terme "kimono".

SIGNIFICATION KIMONO : VÊTEMENT JAPONAIS TRADITIONNEL

Une robe kimono est portée comme un pyjama japonais sexyLe mot japonais kimono est un terme moderne apparu sous la restauration Meiji. Sa signification couvre d'ailleurs tout type de vêtement, ce que l'on peut constater en regardant comment il est écrit en japonais.

Kimono, 着物, est un mot composé de deux idéogrammes : 物 (mono), qui signifie littéralement "chose", et 着 (ki), diminutif de kiru, qui signifie "porter". Le mot kimono signifie donc "choses qui sont habillées" ou, tout simplement, vêtements. Mais ne vous y trompez pas, car si tout kimono est un vêtement, tout vêtement n'est pas un kimono.

Lorsque les Occidentaux sont venus au Japon après l'ouverture du pays, ils ont vu des personnes portant ces longues robes en forme de T. Et ils les ont interrogés sur leur style vestimentaire, pour voir à quel point leurs habits étaient différent des vêtements occidentaux. Les Japonais ont répondu, simplement, en utilisant le mot "kimono". Jusqu'alors, aucun mot n'avait été inventé au Japon pour définir leur façon traditionnelle de s'habiller, car cela n'avait pas été nécessaire.

UNE BRÈVE HISTOIRE DU KIMONO JAPONAIS

Histoire du kimono avec cinq femmes geisha assises sur le sol et un samouraï en train de faire la siesteHistoire du kimono

Mais si le mot kimono est apparu pendant la restauration Meiji, la tenue traditionnelle japonaise est un peu plus ancienne que cela. Voici une brève histoire des vêtements japonais.

À l'époque Jomon (jusqu'au 3e siècle avant J.-C.), les Japonais portaient de larges vêtements pour se protéger du froid en hiver. Plus tard, à l'époque du Yamato (3e-5e siècle avant J.-C.), les Japonais ont été influencés par la culture chinoise en matière d'habillement, comme dans de nombreux autres aspects culturels. Grâce à cette influence, ils ont appris à élever des vers à soie et à l'utiliser pour fabriquer leurs vêtements.

Cependant, à cette époque, il n'y avait pas encore de techniques de teinture des tissus. De sorte que les vêtements étaient blancs et en deux pièces séparées. La partie supérieure avec des manches ajustées. Les commerçants chinois ont ensuite introduit les vêtements de style hanfu fabriqué en une partie. Ce style asiatique a influencé le développement du kimono.

Pendant les périodes Asuka et Nara (710-794), les Japonais ont continué à porter deux pièces distinctes, mais avec des motifs plus colorés, car les techniques de teinture de la soie s'étaient répandues. Les vêtements étaient souvent portés en plusieurs couches.

Kimono Ukiyo-e portant des vetements japonais traditionnelsUkiyo-e de femmes en kimono au château de Chiyoda

Mais ce n'est qu'à l'époque Heian qu'une nouvelle technique de fabrication de ces vêtements est développée. Cette nouvelle méthode consistait à couper des pièces de tissu rectangulaires, et ensuite des les coudre ensemble. De cette manière, les fabricants de vêtements n'avaient pas à se soucier de la morphologie de la personne qui allait porter le vêtement, car la taille était standard pour tout le monde. Et c'est précisément cette technique qui est encore utilisée aujourd'hui pour fabriquer un kimono.

En outre, à cette époque, les femmes portaient un vêtement blanc à petites manches appelé kosode (小袖). Le nom de ce vêtement signifie "petites manches" et, bien qu'il s'agisse à l'origine d'un sous-vêtement, il est considéré comme un précurseur du kimono moderne. Le kosode est porté avec un hakama (une sorte de jupe-pantalon).

Naturellement, ces vêtements à coupe droite offraient de nombreux avantages, et ils sont donc rapidement devenus courants. D'une part, ils étaient très faciles à plier, mais ils pouvaient aussi être portés en toute saison. S'il faisait froid, il suffisait de mettre d'autres couches pour se réchauffer. Alors qu'en été, vous pouvez porter une seule couche et utiliser des tissus plus frais.

Au fil du temps, notamment à la cour impériale de Kyoto, il est devenu à la mode de porter des kimonos non doublés en plusieurs couches. Le nombre de couches le plus courant était de douze, d'où le nom de ce vêtement en japonais, jūni-hitoe (十二単衣). Aujourd'hui, lors de moments très cérémoniels, il est encore porté, comme par exemple lors de l'intronisation de l'empereur Naruhito en 2019, son épouse, l'impératrice Michiko, portait un juni-hitoe.

Photo d'hommes et femmes japonaises portant un kimono traditionnel, des sabres katana et des ombrelles12 couches juni-hitoe

Malgré le grand nombre de couches, on pouvait les voir toutes aux extrémités des manches et à l'encolure. Les Japonais ont alors commencé à s'intéresser à l'harmonie entre les différentes couleurs de chacune de ces couches. Ces combinaisons représentaient souvent des motifs saisonniers ou la classe politique à laquelle on appartenait.

Au cours des périodes Kamakura (1192-1338) et Muromachi (1338-1573), les hommes et les femmes ont commencé à porter des vêtements aux couleurs vives. Les guerriers japonais s'habillent aux couleurs de leurs chefs, si bien que les champs de bataille deviennent presque un défilé de mode. Mais en cette période de guerre, les samouraïs n'avaient ni le temps ni la patience de porter autant de capes, et cette mode est donc tombée en désuétude.

Plus tard, pendant la période Edo (1603-1868), le clan Tokugawa divise le pays en domaines féodaux contrôlés par des seigneurs féodaux appelés daimyō. Les samouraïs de chaque seigneur féodal ont alors commencé à s'identifier par les couleurs et les motifs de leurs "uniformes". Ces uniformes comportaient trois parties :

  • Un kosode.
  • Un kamishimo, un vêtement en lin sans manches porté par-dessus le kosode et amidonné aux épaules pour les faire ressortir.
  • Un hakama.

trois femmes en kimono sont en train de prier dans un temple shintoFemme en kimono au sanctuaire meiji

Avec autant de vêtements à confectionner, la technique et la fabrication de ces vêtements ont fini par devenir un art. Comme ces vêtements devenaient de plus en plus précieux, la tradition de les transmettre de père en fils a commencé.

Pendant la restauration Meiji (1868-1912), le Japon a été fortement influencé par la culture occidentale après plus de deux siècles d'isolement.

Le Japon voulait être sur un pied d'égalité avec les puissances occidentales et poussa la population à adopter les habitudes et les vêtements occidentaux comme le pantalon, la chemise, des bottes etc...

En outre, les membres du gouvernement et de l'armée étaient tenus par la loi de porter des vêtements occidentaux pour leurs fonctions officielles.

En conséquence, le kimono a commencé à décliner en tant que vêtement de tous les jours et est devenu un vêtement réservé aux occasions spéciales.

un homme et une femme se balladant en kimono dans un jardin à montpellier
Couple marchant en kimono dans les jardins de Kenrokuen, Kanazawa.

Au cours des premières années de la période Showa (1926-1989), en pleine période d'avant-guerre, le gouvernement a restreint la production de soie en augmentant les taxes associées pour soutenir l'industrie militaire. Cela signifie que les motifs des kimonos sont devenus beaucoup moins complexes.

Après la Seconde Guerre mondiale et la reprise de l'économie japonaise, le kimono est devenu plus abordable et a commencé à être produit en grandes quantités. De nouveaux concepts de mode et des idées venues des États-Unis et d'Europe ont influencé ses modèles, mais la forme du vêtement est restée inchangée.

Aujourd'hui, cependant, le kimono est rarement porté par les Japonais dans la vie quotidienne. En fait, le kimono est généralement réservé aux occasions spéciales telles que les mariages, les funérailles, la cérémonie du thé, les festivals et les événements spéciaux.

Femme portant un kimono japonais en préparant la cérémonie du théFemme en kimono pendant une cérémonie du thé

Mais il y a ceux qui essaient de lui faire à nouveau une place dans la société. Il existe des clubs de kimono dont les membres portent toujours le kimono, ou des acteurs comme Oguri Shun qui ont porté le kimono pour la première d'un de leurs films.

Ou encore des créateurs japonais comme Jotaro Saito qui utilisent des tissus tels que le denim pour confectionner des kimonos. Et bien que ces kimonos spéciaux ne soient pas très utilisés (notamment en raison de leur prix !), ils sont devenus un objet de désir pour de nombreuses femmes japonaises.

COMMENT EST FABRIQUÉ UN KIMONO?

Fabrication d'un kimono et exposer pour un shooting photo

La méthode utilisée pour fabriquer un kimono est unique. Tout d'abord, un tan est coupé en 8 parties. Un tan est une pièce de tissu de 12 à 13 mètres de long et de 36 à 40 centimètres de large. Ces huit parties sont ensuite cousues ensemble de manière à obtenir la forme de base du kimono.

Deux de ces parties sont cousues ensemble pour former la partie principale du corps, tandis que deux autres sont utilisées pour les manches. La largeur nécessaire dans la partie du kimono sous le col est obtenue avec une autre partie, légèrement moins large que le reste (généralement la moitié de la largeur), et le col est obtenu avec une autre partie de la moitié de la largeur.

La largeur réelle du vêtement et des manches est ajustée par la façon dont les coutures sont réalisées. Tandis que la longueur varie en choisissant des parties plus longues ou plus courtes.

tissus de kimono japonais porté par deux femmes asiatiques à Tokyo
Filles en kimono à Asakusa

Dans le cas des geishas ou des maiko qui portent leur kimono de cérémonie particulier, le style est différent. Le kimono qu'elles portent se composent de deux tissus au lieu d'un seul, et même trois pour le kimono qu'elles portent lors des hivers froids. En outre, il est important de souligner qu'absolument tout le tissu est utilisé dans la confection du kimono, sans en perdre un seul centimètre.

En général, tous les kimonos sont en soie, mais certains vêtements spéciaux comme les yukata, qui sont portés en été, sont généralement en coton. Aujourd'hui, cependant, de nombreux kimonos sont fabriqués en polyester ou en d'autres fibres synthétiques pour en réduire le prix.

En termes de taille, la plupart des kimonos actuels sont de taille standard, mais historiquement, il existait une plus grande variété de tailles. Les tailles les plus courantes aujourd'hui sont :

  • Longueur : 158 centimètres
  • largeur de la manche : 32 centimètres
  • Largeur des épaules : 31 centimètres
  • Longueur de la manche dans un tomesode : 49 centimètres

Les parties du kimono

Patron kimono expliquant le détail de fabrication de chaque partie d'un vêtement japonais traditionnelPatron kimono

Un kimono comporte beaucoup plus de parties qu'il n'y paraît et elles ont toutes un nom.

Le devant du kimono: 

  • Sodeguchi: ouverture de la manche par laquelle sort le bras.
  • Sode: manches. En fait, dans plusieurs types de kimono, la terminaison -sode fait référence aux manches.
  • Eri: col, de l'extérieur. Uraeri pour le côté intérieur.
  • Okumi: bande avant du kimono sous le col ou eri.
  • Maemigoro: partie avant principale.
  • Dōra: doublure supérieure.
  • Sodetake: longueur des manches.
  • Susomawashi: doublure inférieure.
  • Maehaba: largeur avant.

En regardant le kimono par l'arrière, vous avez les parties suivantes :

  • Yuki: largeur des manches et des épaules.
  • Sodetsuke: couture entre la manche et le corps du kimono.
  • Miyatsukuchi: ouverture sous le bras.
  • Furi: partie de la manche située sous l'ouverture de l'aisselle.Sensui. Couture au milieu du dos.
  • Ushiromigoro: partie arrière principale.
  • Fuki: protection de l'ourlet au bas du kimono.
  • Mitake: longueur de l'épaule à l'ourlet.
  • Ushirohaba: largeur du dos.

L'avantage de fabriquer le kimono avec autant de pièces est que, si une partie est usée ou doit être réparée, il suffit de la remplacer par une nouvelle et de la recoudre avec le reste.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE KIMONO JAPONAIS

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Lorsque vous décidez de vous habiller de manière traditionnelle, vous devez choisir le type de kimono pour l'occasion. Et ensuite l'assortir convenablement avec le reste des accessoires. En fait, les accessoires qui vont bien avec un type de kimono peuvent ne pas aller avec un autre. Donc, si vous voulez avoir une bonne garde-robe japonaise avec des kimonos pour toutes les occasions, il vous faut aussi des accessoires assortis. Et cela représente beaucoup d'argent.

C'est pourquoi, comme les japonais ne portent pas souvent des kimonos de nos jours. Les femmes investissent dans un seul type de kimono qui convient à autant d'occasions que possible. Ainsi, elles achètent uniquement des accessoires et des compléments pour ce kimono, ce qui réduit le coût global.

Nous expliquons ci-dessous les différents types de kimono qui existent et quand chacun d'entre eux est porté. Bien qu'ils soient nombreux, nous sommes sûrs que lorsque vous en verrez un au Japon, vous pourrez les reconnaître plus facilement.

Tomesode, le kimono le plus formel

Kimono traditionnel de mariage de couleur noirKimono de type kurotomesode teint avec la technique Kaga Yuzen

Le tomesode (留袖) est l'un des types de kimono que vous verrez le plus souvent lors des mariages japonais. Il s'agit, en fait, du kimono le plus formel que les femmes mariées puissent porter. Mais son prix élevé et les occasions ou le porter sont rares.

D'après ses kanji, le premier (留) vient du verbe tomeru (留める) qui signifie "attacher". Le second (袖, sode) signifie "manche". Par conséquent, la signification du kimono tomesode est que les manches sont attachées. En effet, dans le passé, les manches longues du kimono des femmes non mariées étaient attachées. Ainsi, ils ne gênaient pas les travaux ménagers.

Finalement, afin d'éviter d'avoir à les attacher, les manches ont été raccourcies lorsque ces femmes ont assumé des responsabilités familiales.

La longueur - ou la chute - des manches d'un tomesode varie en fonction de l'âge de la personne qui le porte. Ainsi, la longueur standard est de 60 centimètres jusqu'à l'âge de 30 ans. À partir de cet âge, la longueur raccourcit progressivement à chaque décennie, jusqu'à l'âge de 50 ans. À partir de 50 ans, la longueur des manches est de 49 centimètres.

Types de kimono tomesode et quand les porter?

Kimono Tomesode porté par une geisha et la mère de la mariéeGeisha de Hachioji en kimono et la mère du marié portant un kimono kurotomesode lors d'un mariage japonais.

Le tomesode peut être de deux types  :

  • Kimono noir : appelé kurotomesode
  • Kimon coloré : nommé irotomesode
La seule différence entre eux est la couleur du tissu du kimono. Mais même si cela n'en a pas l'air, ce n'est pas une petite différence, car la différence de couleur modifie le degré de formalité du kimono.


Ainsi, le kurotomesode n'est porté que lors d'occasions très formelles. En fait, il n'est porté que lors des mariages et uniquement par les plus proches parents des mariés, comme leurs mères. Ce kimono comporte toujours 5 armoiries familiales ou kamon.

D'autre part, l'irotomesode ou tomesode, très coloré, est également vu lors des mariages. Et bien qu'il soit plus coloré, il reste un kimono très formel. Dans ce cas, cependant, il est porté par les amis des mariés, c'est-à-dire des personnes qui ne sont pas si proches les unes des autres. Cependant, gardez à l'esprit que nous parlons de couleurs douces et pas trop exagérées.

L'irotomesode est le kimono le plus approprié pour une fête formelle et peut être porté pour assister à une cérémonie du thé, si vous n'avez pas d'autre meilleure option, bien qu'il ne soit pas le plus approprié. Il comprend toujours des armoiries, bien que le nombre d'armoiries puisse varier entre 1, 3 et 5.

Comment reconnaitre un kimono traditionnel Tomesode?

Femme portant un kimono tomesode noir avec une ceinture obi doréeKimono japonais Tomesode en soie noire

Il est assez facile de savoir si une femme porte un tomesode. Pour ce faire, vous devez tenir compte des aspects suivants :

  • La longueur ou la longueur des manches: si les manches pendent légèrement, vous savez qu'il peut s'agir d'un tomesode, bien qu'il existe d'autres kimonos avec des manches de longueur similaire. C'est-à-dire qu'avec cet aspect on peut dire quand ce n'est pas un kimono tomesode, parce que les jeunes femmes priviligient ceux qui pendent jusqu'aux chevilles. Mais il faut encore regarder d'autres détails pour savoir s'il s'agit d'un tomesode ou d'un autre type.
  • La couleur: s'il est noir, c'est un kurotomesode. Mais si le kimono est d'une autre couleur que le noir, vous ne pouvez toujours pas être sûr qu'il s'agit d'un irotomesode. Il existe d'autres types de kimono qui sont également colorés avec la même longueur de manche.
  • Les motifs ou dessins sur le kimono: dans un tomesode, les dessins ou motifs qui ornent le kimono n'occupent que la partie inférieure, sous la taille. Par conséquent, si le kimono présente des motifs sur les manches, le dos ou les épaules (ou pas de motif du tout), il ne peut pas s'agir d'un tomesode.
  • Les blasons familiaux ou kamon. Le tomesode est un kimono tellement formel qu'il comporte toujours les blasons de la famille de la personne qui le porte (un, trois ou cinq, pour le irotomesode et cinq s'il s'agit d'un kurotomesode). Si un kimono ressemble à un irotomesode parce qu'il est d'une seule couleur mais ne comporte pas de motifs japonais familials, il ne s'agit pas d'un tomesode (bien que ce point fasse l'objet de nombreuses discussions).

Kimono Furisode: pour les filles non mariées et les jeunes femmes

trois femmes portent un kimono furisode avec des manches longues. Ce style d'habit japonais traditionnel est porté par les femmes célibataires au JaponDes manches longues qui pendent presque jusqu'aux chevilles dans un kimono furisode.

Le furisode kimono (振袖) est la robe japonais des jeunes filles et des jeunes femmes non mariées. Sa principale caractéristique, outre sa belle couleur, est la longueur des manches. Si vous regardez les kanji, le premier (振, furi) signifie "mouvement, papillonnement", tandis que le second, comme nous l'avons déjà dit, signifie "manches".

Ainsi, on disait qu'une fille pouvait attraper le cœur d'un homme avec les longues manches de ce kimono si elle les bougeait avec grâce.

Le furisode présente également des motifs lumineux, colorés et accrocheurs. Et contrairement aux kimonos précédents, les motifs prennent toute la place dans le kimono.

Quels sont les types de furisode et quand les porter?

Le furisode est le style traditionnel porté par les femmes japonaises célibatairesFurisode style japonais blanc et rouge

Il existe trois types de furisode, selon la longueur de la chute de la manche :

  • Kofurisode. La longueur des manches est d'environ 85 centimètres.
  • Chuburisode. Les manches sont de longueur moyenne, environ 100 centimètres. C'est le type le plus courant.
  • Oburisode. La longueur des manches est d'environ 114 centimètres, de sorte qu'elles pendent jusqu'aux chevilles. On l'appelle aussi honfurisode ou "vrai furisode", car il a les manches les plus longues.

Les kimonos de type furisode sont portés lors d'occasions plus spéciales et formelles auxquelles participent des jeunes filles et des jeunes femmes non mariées. Par exemple, lors de festivités telles que le jour de l'an, lors de la célébration d'un mariage (s'il s'agit de la famille de la mariée et qu'elle n'est pas encore mariée), lors de la première cérémonie du thé de l'année, etc. Elles ne conviennent donc pas aux situations moins formelles, car elles donnent l'impression que vous faites preuve de trop de fantaisie.

De nos jours, les seules personnes qui portent régulièrement ce type de kimono sont les maikos, les apprenties geishas. Dans leur cas, le furisode qu'ils portent est un peu différent car la partie inférieure du furisode est plus longue et traîne. Par conséquent, lorsqu'ils marchent, ils tiennent l'excédent de tissu d'une main, révélant ainsi l'intérieur du kimono.

Les accessoires qui accompagnent le kimono furisode doivent ajouter de la couleur à la tenue. Par exemple, un kimono intérieur décoré avec la technique shibori ou la peinture au pochoir avec la technique katazome, qui contraste avec la couleur du kimono.

Quant au obi, il est de couleur vive et de style fukuro. En outre, un obi-age en soie décoré de shibori est porté, montrant une grande partie de la soie au-dessus de l'obi (que les femmes mariées ne portent pas). La tenue est complétée par des sandales zori en brocart doré, rouge-argenté ou rouge.

Comment reconnaitre un kimono furisode?

furisode vs kimono : la difference est la longueur des mancheFurisode vs kimono classique : détail de la robe kimono Furisode

Distinguer un furisode est très facile grâce à ses caractéristiques uniques. Il suffit de constater si les manches ont une longue chute qui atteint presque les chevilles. Dans ce cas, vous avez certainement affaire à un kimono furisode.

En fait, il n'existe aucun autre type de kimono dont les manches sont de la même longueur. C'est un curieux contraste avec la complexité de la distinction des autres kimonos. Parce que les autres ont toutes la même longueur de manche, mais des styles très différents.

Les sous-vêtements en kimono rouge de Maiko Mametomi se font remarquer
Le kimono rouge de Maiko Mametomi se distingue par ses sous-vêtements.

Homongi ou kimono de visite

Trois femmes portent un kimono homongi. Ce vêtement japonais traditionnel est commun à TokyoKimono Homongi portées par des femmes japonaises

Le hōmongi (訪問着, "vêtements de visite") est l'un des kimonos les plus polyvalents qui soient, car il convient à un large éventail d'occasions. C' est un habit traditionnel japonais formel, mais pas au point de paraître trop habillé.

C'était autrefois le type de kimono le plus typique pour rendre visite à quelqu'un, d'où son nom.

Ce type de kimono a des manches basses et peut être trouvé dans toutes les couleurs. Bien qu'il ait été l'un des plus utilisés en raison de sa polyvalence, il a  cédé sa place au kimono de type iromuji. Principalement parce que cet autre type de kimono est moins cher.

Ce kimono est dépourvu d'emblème. Il fut un temps où il était impensable de porter un kimono homongi sans écusson. Car c'était un kimono formel.

Mais à partir des années 1960 et 1970, il est utilisé pour un plus grand nombre d'occasions, qui n'exigeaient plus un tel degré de formalité. En fait, si vous consultez n'importe quel site de kimono vintage, vous verrez que tous leurs homongi ont des écussons traditionnels.

Quand porter un homongi?

Au Japon, un kimono femme porté par une fille. L'habit japonais se compose d'une ceinture obi dorée, et d'un peigne kanzashiAu Japon un kimono femme porté dans une rue à Tokyo

Ce kimono est semi-formel, mais si des armoiries familiales sont ajoutées, il peut être porté lors d'occasions formelles. Mais comme nous l'avons dit, il est de moins en moins courant de voir des écussons sur ce type de kimono, à moins qu'il ne s'agisse d'un kimono ancien.

Ainsi, un homongi formel avec des écussons est même légèrement excessif, comme pour les visites au théâtre ou les concerts, qui ne sont pas des occasions si formelles.

Outre les visites, le théâtre ou les concerts, une autre occasion de porter le homongi est un mariage et le banquet qui s'ensuit. Dans ce cas, les amies de la mariée porteront souvent ce type de kimono. Ils doivent porter quelque chose de formel, mais sans aller jusqu'à l'extrême des membres de la famille immédiate.

Pour un dîner important, ce type de kimono peut également être porté. Mais pour un déjeuner, qui est généralement moins formel qu'un dîner, un homongi avec des blasons n'est pas recommandé. Un modèle semi-formel, sans emblème, serait acceptable, mais là encore, ce n'est pas le meilleur choix.

Vous pouvez également voir des kimonos de type homongi lors de rassemblements autour d'une cérémonie du thé, lors de présentations de compositions florales ou d'ikebana, lors de certaines célébrations du Nouvel An, etc. C'est également le type de kimono le plus couramment utilisé par les geishas pour assister à des banquets lorsqu'elles ne doivent pas porter de maquillage spécial. Dans ce cas, ils les portent généralement avec des armoiries.

Comment reconnaitre un kimono traditionnel homongi ?

Japonaise traditionnelle portant un kimono et les accessoires : ceinture obi, sandales zori et chaussettes tabiJaponaise portant le traditionnel kimono Homongi : détails des accessoires kimono

Ce kimono se caractérise par des dessins ou des motifs teints sur la partie inférieure ainsi que sur les manches et le dos, descendant jusqu'aux épaules. La principale différence avec les autres kimonos dont les dessins et les motifs sont dessinés sur le tissu est que, dans ce cas, le motif est asymétrique et se poursuit sur les coutures.

Comme nous l'avons déjà expliqué, les kimonos comportent une série de coutures entre les différentes sections du tissu qui le composent. Dans le cas de l'homongi, un type de motif appelé eba est utilisé. Ce type de motif suppose que les symboles japonais se poursuivent entre deux sections de tissu séparées par une couture.

Cela le rend plus complexe à réaliser que lorsque les motifs sont indépendants et confinés à une seule section du tissu, sans toucher aucune couture. Par conséquent, ce type de motif rend le kimono plus élégant mais le rend également plus cher en augmentant sa complexité.

Quels sont les accessoires à porter avec un Kimono Homongi?

Un kimono de ce type est généralement accompagné d'un obi de style fukuro ou même maru, qui sont les plus formels. Quant au obi-jime, il s'agit généralement d'un style kumihimo en or ou en argent ou d'un brocart Saga-Nishiki.

En revanche, l'obi-age sera coloré selon la technique de teinture de la soie shibori ou rinzu. Il s'agit d'une façon de traiter la soie dans laquelle différents types de fils sont utilisés pour la chaîne et la trame, créant des motifs qui ressemblent presque à du brocart. Il va sans dire que ce type de soie requiert une grande habileté, ce qui la rend très chère.

Tsukesage, un kimono japonais multi-usage

kimono brodé avec des motifs japonais traditionnelsTsukesage kimono brodé avec des motifs de fleurs japonaises

Le tsukesage (付け下げ), comme l'homongi, est l'un des kimonos les plus couramment portés au Japon.

Comme pour les autres kimonos dont nous avons parlé, les manches ont peu de chute et vous pouvez également les trouver dans n'importe quelle couleur. Le tissu de base est généralement fait de soie rinzu ou de chirimen (un crêpe de soie).

Mais malgré sa popularité, comme l'homongi, il cède la place à l'iromuji comme vêtement de tous les jours pour couvrir un maximum d'occasions.

Ce kimono est apparu dans les années 1930 comme une évolution moins chère et moins extravagante de l'homongi. 

Quand porter un kimono tsukesage ?

Tsukesage kimono femme de couleur bleu représentant des motifs de fleurs japonaisesKimono japonais Tsukesage Brodé avec des symboles japonais sakura

Le tsukesage est un kimono semi-formel lorsqu'il ne porte pas de blasons familiaux.

Cependant, vous pouvez parfois en trouver un avec des écussons, ce qui le rend un peu plus formel. S'il a des écussons, il en aura un dans le dos. Il arrive parfois d'en voir un avec trois armoiries, mais c'est très rare.

Ce type de kimono peut être porté lors d'une réception de mariage, lors de fêtes formelles et informelles, lors de dîners, lors de la cérémonie de remise de diplôme, lorsque vous allez au théâtre ou autre, etc. Cependant, pour les déjeuners, ce serait trop formel. 

Pour accompagner ce kimono, on choisit généralement un obi de style fukuro ou Nagoya. Il n'est jamais complété par un obi de style maru-obi, le plus formel, comme c'était le cas pour le kimono homongi.

Comment distinguer un kimono tsukesage ?

Kimono brodé qu'on ne trouve pas chez ZaraKimono brodé Tsukesage crème

Distinguer un tsukesage d'un homongi est l'une des tâches les plus difficiles pour un œil non averti. Car, comme nous l'avons dit, l'un est l'évolution de l'autre et les deux sont portés dans pratiquement les mêmes situations.

Dans ce cas, le kimono tsukesage présente également des dessins ou des motifs teints sur la partie inférieure du kimono ainsi que sur les manches et le dos, jusqu'aux épaules. Le plus souvent, vous verrez des dessins et des motifs sur le dos de la manche droite. Sur le devant, vous verrez des motifs sur le devant de la manche gauche.

Mais contrairement à l'homongi, ces motifs sur chaque segment de tissu sont indépendants les uns des autres et ne se poursuivent pas sur les coutures. Il est ainsi beaucoup plus facile de dessiner ces motifs sur le tissu. Vous n'avez pas besoin de faire attention à la continuité du motif lorsque vous cousez les différentes pièces du kimono ensemble. Et comme c'est plus facile, c'est aussi moins cher.

Kimono hybride entre tsukesage et homongi

Certaines personnes pensent que le vêtement traditionnel japonais ne subit pas de variations et reste inchangé au fil du temps. Mais l'art du kimono est une mode vivante, même si, comme il est porté par peu de femmes et en peu d'occasions, les variations sont plus lentes.

En témoignent les kimonos hybrides entre le tsukesage et le homongi, qui se situeraient sur une étape intermédiaire de formalité entre les deux. Vous pouvez les distinguer parce qu'en bas, les motifs se poursuivent sur les coutures, comme tout bon homongi. Mais si vous regardez les manches, les motifs sont indépendants les uns des autres, comme dans un tsukesage.

Iromuji ou kimono unicolore

5 femmes portant un kimono Iromuji de couleur unie Déclinaison de couleur pour ce kimono de couleur unie

Le kimono de type iromuji (色無地) se caractérise par sa couleur unique (iro signifie "couleur").

En outre, il n'y a pas de motif teint sur le tissu. Seulement la couleur du matériau dont il est fait. Ces kimonos sont généralement réalisés en satin (rinzu), en crêpe (chirimen) ou en tsumugi teintés dans une seule couleur autre que le noir.

Malgré cela, ce type de kimono convient à toute situation formelle. En fait, c'est celui qui est porté dans toutes les cérémonies qui marquent un changement dans la vie d'une personne. Par exemple, l'iromuji noir de deuil, appelé mofuku, est porté lors d'un enterrement.

Mofuku ou kimono de deuil

une femme portant un kimono japonais mofuku. Un kimono noir traditionnel pour le deuilKimono noir Mofuku

Le mofuku (喪服), comme nous l'avons dit, est un kimono de deuil iromuji utilisé lors de funérailles ou de services religieux en souvenir du défunt. Sa principale caractéristique est d'être entièrement noir et de posséder cinq armoiries.

Les femmes mariées et non mariées peuvent porter ce type de kimono combiné avec un obi noir et des accessoires noirs. Cependant, il n'est généralement porté que par les femmes de la famille immédiate du défunt. Les autres porteront des kimonos aux couleurs sourdes avec obi, obi-jime et obi-age noirs. Parfois, le noir est même limité au seul obi-age et obi-jime.

Shiromuku, le kimono de mariage

deux femmes portant un kimono de mariage de couleur blanche appelé shiromukuKimono blanc Shiromuku

Le shiromuku (白無垢), qui se traduit littéralement par " blanc pur ", est le kimono porté lors des mariages. Il s'agit en fait d'un uchikake blanc, avec un ourlet rembourré.

L'utilisation de la couleur blanche symbolise les rayons du soleil et la déesse du soleil Amaterasu, principale déesse de la mythologie japonaise. C'est vraiment un kimono impressionnant, car non seulement le kimono est blanc, mais tous les accessoires et compléments le sont aussi.

En outre, la tenue de la mariée est complétée par une capuche blanche appelée wataboshi (綿帽子), qui a une signification similaire au voile dans les mariages occidentaux. Cette capuche n'est portée que lorsque la mariée porte le shiromuku et à l'extérieur. Vous ne la verrez donc jamais porter de kimonos colorés ou pendant le banquet.

De plus, la mariée porte également le tsunokakushi (角隠し) sur la tête. Sa signification est "cacher les cornes" et représente la gentillesse et l'obéissance de la mariée envers le marié. Ces cornes, selon la tradition, ont poussé sur la femme lorsqu'elle est devenue jalouse et s'est transformée en démon.

Pendant le banquet, la mariée porte un uchikake (打 掛). En fait, il s'agit d'un kimono ouvert, généralement de couleur rouge, avec un brocart de soie aux motifs finement dessinés, qui est porté par-dessus le kimono blanc.

Komon, un kimono informel

komon kimono ouvert et suspendu Kimono Komon

Le kimono de type komon (小紋) est un kimono décontracté, caractérisé par un petit motif répété sur tout le kimono. C'est d'ailleurs ce que signifie son nom en japonais, "petit motif".

Il peut être porté au quotidien ou, accompagné d'un joli obi, pour aller au restaurant. Et ce type de kimono peut être porté par des femmes mariées ou non, la seule différence étant la longueur des manches.

L'obi et les autres accessoires dépendent de la situation pour laquelle le kimono est porté. Ainsi, vous pouvez porter un fukuro-obi avec un komon de qualité. Vous pouvez aussi porter un Nagoya-obi comme tenue décontractée, mais vous pouvez aussi utiliser le style hanhaba-obi pour lui donner une touche personnelle.

Il existe un type particulier de kimono komon appelé Edo komon (江 戸小紋), qui se caractérise par de petits points de couleur disposés dans des motifs plus grands. La technique de teinture de ce kimono est née chez les samouraïs de la période Edo.

Un kimono de ce type a le même degré de formalité qu'un iromuji, il pourrait être porté comme un vêtement de visite, équivalent, à un tsukesage ou même un hōmongi.

Yukata: le kimono d'été

Qu'est-ce qu'un yukata? Une femme, un homme et une petite fille portant un kimono traditionnelQu'est ce qu'un yukata ?

Le yukata est un vêtement souvent appelé "kimono d'été". En fait, il ne s'agit pas d'un kimono mais d'un vêtement non doublé en coton ou autres fibres végétales, porté pendant les saisons les plus chaudes de l'année. En effet, il existe des kimonos avec des tissus non doublés et très aérés qui sont portés en été.

Yukata signifie en japonais "maillot de bain" (ゆかた). À l'origine, il s'agissait à d'un vêtement doublé porté par les nobles de la cour japonaise après avoir pris un bain onsen. Puis ce sont les samouraïs qui ont commencé à le porter, et finalement le reste de la population. Et, bien sûr, pour d'autres occasions qu'après avoir pris un bain.

De nos jours, on voit souvent des kimono yukata dans les logements traditionnels de style japonais ou ryokan. Ces hôtels traditionnels proposent à leurs clients des yukata à porter pendant leur séjour.

Dans le Japon moderne, le yukata est donc devenu un vêtement d'été quotidien, décliné dans une grande variété de couleurs. Il est également porté sans kimono nagajuban en dessous.

Un homme et une femme montrant tous les accessoires pour savoir comment porter un Kimono yukataComment porter un yukata ?

Les couleurs les plus classiques sont le blanc et le bleu, généralement teintés avec la technique du katazome. Mais il existe des modèles modernes dans toutes les couleurs que vous pouvez imaginer, pour tous les goûts.

Le yukata se porte avec un obi de style hanhaba, moitié moins large qu'un obi normal. Cela le rend beaucoup plus confortable à nouer et ne demande pas autant d'efforts qu'un kimono.

Comme ce vêtement est très décontracté, il ne nécessite généralement pas le port de l'obi-age ou de l'obi-jime, bien qu'il puisse être porté si vous souhaitez être un peu plus élégant. Des sandales geta en bois sont portées comme chaussures, sans chaussettes tabi.

LE OBI, ACCESSOIRE POUR FERMER LE KIMONO

Un homme avec un kimono japonais noir et une ceinture Obi. Une femme avec un kimono bleu et un Japon Obi avec des motifs florauxObi Japon

Le obi (帯) est l'équivalent japonais d'une ceinture et est nécessaire pour s'habiller dans le style traditionnel nippon, que ce soit en kimono ou en yukata.

Sa fonction est de maintenir le kimono en place et de le fermer. De plus, c'est  un élément esthétique indispensable pour un vêtement traditionnel japonai. Et ce n'est pas pour rien que le choix du kimono influence automatiquement l'obi à porter.

L'histoire de l'obi comme accessoire décoratif lors du port d'un kimono remonte au début de la période Edo (1603-1867). Jusqu'à la fin de la période Momoyama en 1603, le obi était un cordon fin. Ce n'était rien de plus qu'un tissu enroulé autour du kimono, et sa seule fonction était pratique : empêcher le kimono de se défaire.

À cette époque, les hommes et les femmes nouaient leur obi devant, derrière ou même sur le côté, selon leur goût personnel et la mode de l'époque.

Toutefois, à partir du milieu de la période Edo, le kosode a pris la forme qu'ont aujourd'hui les vêtements traditionnels japonais. Puis l'obi a commencé à s'élargir, et avec lui, son importance en tant qu'élément esthétique au sein de l'ensemble est devenue plus vitale. À cette époque, la mode a changé et le obi est devenu noué sur le devant, comme ceux que l'on voit dans les estampes ukiyo-e.

Une geisha portant un noeud de Obi femme avec un kimono à fleurNoeud obi femme

La légende veut que le obi soit devenu si large à cette époque parce qu'un célèbre onnagata (acteur de kabuki spécialisé dans les rôles féminins) de l'époque, très grand, avait besoin d'un obi très large pour paraître plus petit qu'il ne l'était en réalité.

Une autre explication donnée était qu'à mesure que la longueur des manches augmentait et pendait presque jusqu'aux chevilles, l'obi étroit utilisé à l'époque avait l'air ridicule. Il a donc fallu l'élargir pour conserver l'esthétique et les proportions de l'ensemble.

C'est également à la fin de la période Edo que le style de nouage de l'obi change à nouveau. C'est alors qu'il est devenu courant pour les femmes non mariées de nouer le obi à l'arrière et pour les femmes mariées de le nouer à l'avant. Peu après, cependant, toutes les femmes ont commencé à attacher le obi dans le dos. Ces changements étaient dus à l'inconfort du port du obi et à des rubans de plus en plus larges noués sur le devant.

Pour information, les geishas attachent toujours leur obi dans leur dos. C'était une façon de se distinguer, entre autres, des courtisanes des quartiers de plaisance, qui attachaient toujours leur obi devant.

La ceinture japonaise obi aujourd'hui

Un homme et une femme avec un noeud de obi pour ceinturer leur kimonoNoeud de oBi

Le obi, comme le kimono, peut être de deux types. D'une part, il peut être fait de tissu blanc, qui est ensuite teint, ou de tissu fait de fils de couleur. Et là encore, comme le kimono, il peut être doublé ou non. S'il a une doublure, il est du type awase, et sinon, du type hitoe. Exactement la même terminologie que pour le kimono.

La grande majorité des obi produits au Japon aujourd'hui proviennent du quartier de Nishijin, dans le centre de Kyoto. Depuis le 15e siècle, ce quartier est l'un des principaux centres de l'industrie textile japonaise.

Les broderies de haute qualité qui y sont produites sont connues sous le nom de nishiki, qui signifie "belle combinaison de couleurs". Ces broderies se caractérisent par l'utilisation de fils d'or et d'argent pour réaliser des figures de fleurs, d'oiseaux ou d'autres motifs géométriques traditionnels. En plus des obi nishiki, un autre style d'obi produit à Nishijin est le tsuzure ou tapisserie. Ces deux types d'obi sont les plus décorés et les plus chers qui existent.

Le obi doit être d'une couleur qui complète la couleur du kimono. Cet effet peut être obtenu en utilisant des couleurs complètement différentes de celles du kimono, bien sûr, à condition qu'elles soient harmonieuses. Car ce vêtement est une partie très importante de la tenue, puisqu'il couvre la quasi-totalité de l'abdomen. Le motif ou le dessin de la ceinture Obi japonaise doit également être en harmonie avec le kimono choisi, même s'il s'agit de motifs complètement différents.

Nouer un obi est également une tâche compliquée, presque plus que de porter un kimono. Et, bien sûr, c'est quelque chose qui, dans de nombreux cas, ne peut être fait seul. En outre, pour que l'obi soit parfait, on utilise souvent des accessoires, ce qui complique encore tout le processus d'habillage.

Types de obi du Japon

Tous les kimonos n'acceptent pas le même type d'obi, car toutes les combinaisons ne sont pas possibles. Ainsi, au Japon, il existe une grande variété d'obi avec différents degrés de formalité.

Le tableau suivant donne un aperçu des principaux types d'obi et des occasions pour lesquelles ils sont portés. Les largeurs sont génériques, même si elles peuvent parfois varier d'un centimètre ou même de deux.

 Types de Obi Largeur (cm) Longueur (m) Occasions pour les porter
Darari 30 6 Porté uniquement par les maikos
Odori 31 4.5 Pour les danses japonaises
Maru 30-32 4.2 Cérémonies de mariage
Fukuro 30-31 4.2 Cérémonies formelles
Nagoya 30 3.6 Pour sortir dans la rue
Fukuro-Nagoya 30 3.6 Pour voyager
Chuya (haraawase) 31 4.2 Toutes les occasions
Hitoe 15 ou 23 ou 30 3.2 ou 3.9 Festivals
Hanhaba 15 3.2 ou 3.6 Pour les enfants

 

Musubi ou la corde du obi

Femme portant un kimono japonais crème avec une ceinture obi et un cordon obi MusubiObi musubi

Musubi, le mot japonais pour "arc", a une signification au Japon qui va au-delà de la simple difficulté technique. La raison en est que le mot est souvent écrit avec les caractères pour "esprit vivant", car on considérait que les bons esprits habitaient les arcs.

Dans le passé, en effet, les rubans étaient offerts en gage d'amour ou même comme amulette contre les mauvais esprits. Aujourd'hui, le mot est encore utilisé pour désigner certaines amulettes vendues dans les temples.

On dit qu'il existe environ cinq cents façons différentes de nouer un nœud obi. La polyvalence de cet article est impressionnante, comme vous pouvez le constater.

Lorsque l'obi a commencé à être considéré d'un point de vue esthétique et non plus seulement pratique, l'un des premiers liens larges à être utilisé a été le darari-musubi. Ce type de nœud était lâche et très large et était porté par les acteurs de kabuki et les courtisanes lorsqu'ils portaient un kimono de type furisode. De nos jours, cet arc n'est porté que par les maikos.

Toutes les autres femmes, y compris les geishas et les maiko lorsqu'elles ne travaillent pas, portent généralement l'un des quatre arcs suivants, qui sont les plus courants aujourd'hui :

  • Taiko-musubi (太鼓結び) ou arc de tambour.
  • Bunkō-musubi (分光結び) ou lasso à boîte.
  • Kai no kuchi (貝の口) ou bouche en coquillage.
  • Otateya (お 竪矢 結び) ou flèche.

La cordelette taiko ou tambour est le plus courant de tous. Son nom, contrairement aux apparences, n'est pas dû à sa forme de tambour, mais au pont Taiko de Tokyo. Lors de l'inauguration du pont, les geishas invitées à la cérémonie portaient un nouveau type de ruban, qui ressemblait à la forme bombée du pont.

Bien qu'il puisse être porté par n'importe quelle femme, le nœud taiko est le plus souvent porté par les femmes mariées et lors d'occasions formelles. Il existe de nombreuses variantes, qui distinguent le statut marital de la femme qui le porte.

Deux femmes portant une ceinture japonaises avec un musibi obiMusubi obi porté avec un kimono bleu et un éventail Sensu

Parmi eux, par exemple, le nijū-daiko, qui signifie "cravate à double tambour" et qui n'est porté que par les femmes mariées lors de certaines occasions cérémonielles. Il a également un sens figuré, celui de doubler son bonheur.

Quant au nœud bunko ou nœud de boîte, il s'inspire de la forme de plusieurs livres lorsqu'ils sont attachés ensemble avec de la ficelle pour les maintenir. De nos jours, il est généralement porté avec le yukata, bien qu'il ait été traditionnellement porté par les femmes non mariées lors d'occasions spéciales.

Le kai no kuchi ou noeud à bouche en coquillage est similaire au style masculin de nouage des obi. Mais il n'est généralement porté que par des femmes japonaises plus âgées lorsqu'elles s'habillent de manière décontractée. Il n'est pas très populaire auprès des jeunes filles en raison de son dos plat.

Enfin, l'otateya ou noeud à flèches est un arc compliqué qui est toujours porté par les mariées. Bien qu'il soit aussi souvent vu sur des filles célibataires lors d'occasions formelles. Il est généralement porté avec un kimono furisode et trouve son origine dans les carquois de flèches portés par les soldats dans l'ancien temps.

Cependant, ce n'est pas parce que ce sont les quatre types de noeuds les  plus typiques que tout est écrit et codifié. En effet, le nœud, en tant qu'élément de mode, est sujet à des changements, des innovations et des adaptations. Ainsi, il est courant de voir des types de noeuds étranges et surprenants, surtout en été, lorsque les femmes portent un yukata et tentent de lui donner une touche innovante.

Outre les cordelettes, il existe de nombreux accessoires pour porter le obi. Les plus connus sont l'obi-age (longue écharpe utilisée pour maintenir le obi en place), l'obi-jime (cordes qui maintiennent et décorent le obi) et l'obi-dome (broches décoratives pour le obi).

S'HABILLER DE MANIÈRE TRADITIONNELLE AU JAPON

geisha portant un habit japonais femme kimono et une ombrelle dans les rues de TokyoHabit japonais femme poté par  Maiko se promenant dans la rue Hanamikoji à Gion

Il existe de nombreux types de kimonos, dont les détails peuvent faire référence à la région dans laquelle ils ont été fabriqués, à l'âge du porteur, à l'occasion, à la saison de l'année, etc. C'est vraiment un monde très complexe qui nécessite une étude détaillée et consciencieuse pour le connaître en profondeur.

La modernisation du Japon a entraîné de grands changements dans le monde du kimono et de ses accessoires. Un kimono a été conçu pour un type de femme avec une taille large, des hanches étroites et une petite poitrine. Il accentuait également les parties du corps féminin que la norme japonaise considérait comme les plus sensuelles : le cou, les chevilles et les hanches.

Aujourd'hui, cependant, on préfère les hanches larges, la taille étroite et les longues jambes, ainsi qu'une poitrine volumineuse, exactement ce que cache le kimono. Ce fait, combiné à l'utilisation accrue du mobilier occidental, signifie que les kimonos sont de moins en moins vus dans la rue. Dans les occasions formelles, cependant, les femmes japonaises portent toujours le kimono. En dehors de cela, seules les geishas et les maikos conservent la coutume de porter le kimono au quotidien.

Femme portant un geisha vetement kimono, une ceinture obi et une coiffure tenue par un peigne japonais KanzashiGeisha Kimono avec une coiffure tenue par un peigne Kanzashi

L'une des raisons pour lesquelles seules les geishas portent fréquemment le kimono est son prix élevé. Bien qu'il existe des kimonos bon marché, les kimonos en soie et les kimonos peints à la main sont un travail d'artisan et sont très chers.

Peu de femmes peuvent s'offrir une garde-robe de ces kimonos pour une utilisation quotidienne. Les geishas le font parce que, pour elles, c'est un outil de travail.

Dans tous les cas, un kimono est un excellent investissement. Il ne se démode jamais et ne nécessite pratiquement aucune modification au fil des ans. C'est ainsi que les kimonos en soie et peints à la main se transmettent de génération en génération.

Superposition de couches lors du port d'un kimono

Deux filles japonaises portant un kimono hiver femme, une ceinture obi et un peigne à cheveux KanzashiKimono d'hiver pour femme avec une réplique de fourrure

Un kimono, malgré les apparences, est un vêtement complexe à porter, car l'ensemble est composé de plusieurs couches. Aujourd'hui, au moins, on ne porte plus 12 couches comme à l'époque Heian. Il est normal qu'il y ait deux ou trois couches, qui doivent être portées une à une et sans le moindre pli en vue.

Tout d'abord, bien sûr, il y a les sous-vêtements. Dans le passé, cependant, les sous-vêtements n'étaient pas portés avec le kimono. À la place, une longue et fine pièce de tissu appelée koshimaki était portée autour de la taille.

Les puristes, défendent encore l'idée qu'un kimono ne doit pas être porté avec des sous-vêtements occidentaux. Mais la plupart des gens considèrent que les sous-vêtements occidentaux sont plus confortables et plus hygiéniques que les koshimaki.

L'étape suivante consiste à porter le hadajuban, ou gilet, ainsi que le susoyoke, ou jupon. Parfois, cependant, ces deux vêtements sont remplacés par un seul vêtement long porté par-dessus les sous-vêtements.

Troisièmement, il y a le kimono intérieur ou nagajuban. Il est généralement d'une couleur assortie au kimono, car le nagajuban est visible au niveau des manches et du col. Dans le cas des geishas et des maiko, il n'est pas combiné. Les geishas portent toujours un kimono intérieur dans les tons de rose, tandis que les maikos portent un kimono intérieur rouge avec un motif floral blanc. Ceci est vrai quel que soit le type de kimono qu'elles portent.

Le nagajuban est fermé comme le kimono, avec le côté gauche sur le droit. Et pour qu'il ne s'ouvre pas et reste en place, des ficelles appelées koshi-himo sont utilisées pour le maintenir en place. Puis, par-dessus ces ficelles, il est attaché avec un ruban appelé date-jime. À ce stade, le kimono lui-même peut être porté et l'obi mis.

deux femmes portant un kimono japonais traditionnelle, et une ceinture Obi
Deux femmes portant un kimono japonais traditionnelle, et une ceinture Obi

Les autres articles essentiels portés avec le kimono sont le han-eri (ou "demi-collier"), qui est un faux col placé à l'arrière du col du kimono intérieur. Son but est purement esthétique, pour nous rappeler les temps passés où l'on portait beaucoup plus de couches visibles. Un autre élément important est le tabi ou chaussettes avec séparation des orteils, qui sont généralement de couleur blanche.

Faire en sorte que tout fonctionne parfaitement est une tâche herculéenne. Tout d'abord, les couches doivent être parfaitement alignées et sans plis. Ensuite, vous devez vous assurer que la forme en V du décolleté entre le kimono et le kimono intérieur soit parfaite.

Ensuite, vérifiez que l'arrière du kimono est un peu lâche afin que le cou soit légèrement visible. Vous devez également vous assurer que la bonne quantité de tissu de l'obi-age apparaît. Enfin l'obi doit avoir un nœud parfait.

Toute cette complexité dépasse les compétences de la plupart des Japonais d'aujourd'hui. C'est pourquoi des écoles de kitsuke ont vu le jour pour apprendre à porter le kimono, où tout cela et bien plus encore est expliqué. Seules les geishas ont la pratique et l'élégance ou iki pour porter un kimono à la perfection.

Kimono et armoiries familiales

Un homme et une femme portant un kimono japonais noir et blanc avec une ceinture obiTenue de mariage japonais style vêtement kimono

Au Japon, chaque famille possède son propre blason ou écusson familial, appelé kamon en japonais. Elle n'est pas l'apanage des classes supérieures ou des familles d'ascendance samouraï, puisqu'il existe un registre appelé Monten qui recense 4590 armoiries différentes. Il est largement utilisé et figure sur tous les kimonos formels, tant pour les hommes que pour les femmes.

La coutume de marquer les kimonos avec les armoiries remonte à la période Heian, lorsque les nobles et la cour impériale ont commencé à utiliser ces symboles. Plus tard, à l'époque féodale japonaise, seuls la famille impériale, les nobles et les samouraïs étaient autorisés à utiliser ces symboles. Dans ce cas, ils étaient utilisés pour décorer les bannières afin de distinguer les différentes familles lors des combats.

Une personne portant un kimono homme de mariage de couleur noire. Une femme portant un kimono blanc
kimono Iromuji avec écusson familial ou kamon

À la fin du XVIIe siècle, cependant, cette coutume a été assouplie et l'utilisation du kamon a commencé à se répandre. C'est alors qu'apparaissent les premiers kimonos décorés de ces motifs, pour leur donner un plus grand degré de formalité.

Aujourd'hui, lorsque les Japonais veulent se mettre sur leur 31 ou s'habiller de manière formelle, ils portent toujours les armoiries familiales.

Les maiko et les geishas ne font pas exception à la règle. Une maiko ou une geisha portera les armoiries de son okiya, tandis que les geishas indépendantes porteront les leurs.

Les différents quartiers des hanamachi ou geishas ont également leur kamon, que l'on peut voir décorer, entre autres, sur des lampes en papier, des affiches et des rideaux de noren à l'entrée des établissements.

Un kimono pour chaque occasion

Quand mettre un kimono pour une ballade dans les rues de Tokyo au JaponQuand mettre un kimono ?

Il existe un certain nombre d'événements ou de situations où les gens s'habillent de manière traditionnelle. Et ils sont une excellente excuse pour montrer les investissements coûteux réalisés dans ce type de vêtement. Bien qu'ils soient si chers qu'ils finissent parfois par être loués, comme c'est souvent le cas dans d'autres pays pour les vêtements qui ne sont pas fréquemment portés, tels que le costume du matin ou la veste de soirée.

La première de ces occasions est la naissance d'un enfant, lorsque le nouveau-né est emmené dans un sanctuaire shinto pour prier pour une vie de bonne fortune.

Pour une telle occasion, on porte un kimono avec des symboles de bonne chance, bien que l'enfant ne porte évidemment pas un vrai kimono. Parce que peu importe la taille du kimono, il serait toujours trop grand pour lui.

La mère du petit garçon porte un kimono kurotomesode, dont nous avons déjà parlé. Elle continuera à porter ce type de kimono pour toutes les occasions importantes et les cérémonies impliquant son fils.

Une autre occasion importante de porter le kimono est en novembre, lors de la célébration de Shichi-go-san. Ce festival est dédié aux garçons qui ont trois ou sept ans cette année-là, et aux filles qui ont trois ou cinq ans cette année-là.

Les enfants se rendent dans un sanctuaire shinto pour demander au kami de les protéger et de leur demander de grandir en bonne santé. Les garçons et les filles portent des kimonos aux couleurs vives et aux styles traditionnels.

une femme célébrant le jour des adultes Seiji No hi en prenant une photo avec ses amis garçonsLe jour du passage à l'age adulte au Japon

Enfin, lorsque vous avez 20 ans, il existe une autre occasion importante de porter le kimono, le jour du Seijin-no-hi ou jour du passage à l'âge adulte. Ce festival a lieu chaque année au début du mois de janvier et permet aux jeunes de visiter un sanctuaire shinto. Si vous vous rendez dans l'un d'entre eux, vous pourrez également voir des filles porter le kimono furisode pour la première fois.

Pour les autres situations plus ou moins festives et formelles qui surviennent dans la vie de chacun; fêtes, funérailles, mariages, etc... Les gens portent également le kimono. Cependant, tous les types de kimono ne conviennent pas à toutes les occasions. En définitive, le choix du kimono approprié varie en fonction de l'âge, du sexe, de la saison et d'autres variables.

Vous trouverez ci-dessous un tableau résumant le choix des vêtements pour chacune de ces occasions :

Événement Kimono Obi Obi-age / Obi-jime Sous-vêtement
Mariage

Kimono officiel : 

Femme mariée: Kurotomesode

Femme célibataire: Furisode

Maru-Obi: de nos jours, on utilise souvent un fukuro-obi

Les femmes mariées japonaise portent un obi blanc avec des fils d'or et d'argent.

Les femmes célibataires portent un obi coloré avec du fil d'argent

Les femmes japonaises mariées portent un sous-vêtement blanc en soie rinzu.

Les filles célibataires portent un tissu en soie rouge, blanche ou colorée

Fête

Semi-formel : 

Femme mariée : Homongi

Femme célibataire : Furisode ou Homongi

Fukuro-obi
Motifs tissés
Soie Rinzu coloré, et soie Shibori à motifs japonais
Cérémonie de remise des diplomes

Moins formel: 

Iromuji avec un écusson ou un tsukesage.

Nagoya-obi, bien que fukuro-obi se porte aussi
Soie blanche, dorée ou argentée
Soie rinzu blanche ou de couleur unie
Cérémonie du thé

 

 Komon, iromuji avec écusson ou tsukesage

Fukuro-obi ou Nagoya-obi 
Blanc, or ou argent
Soie rinzu blanche ou unie

 

Vêtements de ville

Presque tous les kimonos sont acceptables, à l'exception des kimonos de cérémonie. Normalement, on porte un Kimono Komon

 Fukuro-obi ou Nagoya-obi
Coloré mais sans or ou argent
Couleur crème
Funéraille
Kurotomesode funéraire avec cinq blasons
Fukuro-obi ou Nagoya-obi 
Noire ou blanche
Soie rinzu noire ou blanche
Deuil
Kurotomesode funéraire avec cinq blasons
Fukuro-obi ou Nagoya-obi 
Noire
Soie rinzu noire ou blanche

 

TISSUS POUR KIMONOS

Des tissu pour kimono coloré avec des motifs japonais de fleursTissu pour kimono

Le tissage est l'un des plus grands trésors de la tradition japonaise de l'artisanat à la main. Les techniques de tissage et de teinture japonaises ont été importées à l'origine de Chine et de Corée, lorsque, au 8e siècle, le Japon a reçu plusieurs rouleaux de soie en guise de tribut de ces deux pays.

Les Japonais, avides de connaissances et de curiosité, ont étudié ces offres en profondeur et ont commencé à produire leurs propres textiles.

Les kimonos et obi formels sont traditionnellement en soie, en brocart de soie, en crêpe comme le chirimen ou en satin comme le rinzu. Mais ces tissus ont toujours eu des coûts de production très élevés.

C'est précisément à cause de cela et du manque de professionnels suffisamment qualifiés, ainsi que de la crise économique, que l'industrie du kimono a tenté de s'adapter en produisant des kimonos un peu plus décontractés et plus faciles à entretenir. Aujourd'hui, la plupart des kimonos sont donc fabriqués en rayonne, en coton, en satin, en polyester ou en d'autres fibres synthétiques.

Toutefois, les tissus de kimono faits à la main sont toujours disponibles, mais cela augmente le prix du produit final. Il est donc courant que les tissus soient fabriqués à la machine afin de réduire les coûts et de rendre ainsi le kimono plus abordable.

Tous les kimonos ont une forme commune, mais quel que soit le matériau utilisé, ils diffèrent par la façon dont les motifs ou les dessins sont inclus.

une femme portant une veste haori en tissu coton pour un kimono japonais rougeTissu kimono rouge japonais

Ceux qui basent leurs motifs sur des fils teints avant le tissage sont appelés sakizome (先染め) et présentent généralement des motifs géométriques. En revanche, ceux qui sont teints après avoir été tissés sont appelés atozome (後染 め), et présentent généralement des motifs dans des styles plus gais.

Et nous ne pouvons pas dire laquelle des deux est la meilleure, car les deux techniques ont leurs avantages et leurs inconvénients. L'avantage du tissu tissé avec des fils de couleur est que le kimono est coloré des deux côtés. Ainsi, si le tissu s'use d'un côté, vous pouvez retourner le tissu et utiliser le côté opposé. L'avantage du tissu teint est que si la couleur s'estompe, vous pouvez le teindre à nouveau et donner au tissu une nouvelle couleur.

Quant à la disposition des motifs, elle a évolué au fil des siècles. De nos jours, l'asymétrie prévaut, de sorte que vous ne verrez de la symétrie que dans les kimonos de type komon. L'asymétrie est une constante propre à l'esthétique japonaise, car elle évoque le mouvement, le dynamisme, alors que la symétrie implique l'étatisme.

Sakizome ou fils préteints

Femme japonaise en train de faire un kimono traditionnel avec du tissu et une machine à coudreFaire un kimono traditionnel

Sakizome, selon son kanji, est composé de saki, qui signifie "premier, avant" et someru, qui signifie "teindre". Par conséquent, ce type de kimono est celui qui est tissé avec des fils pré-teints.

Les motifs de ces kimonos sont symétriques ou géométriques, comme des bandes de couleur, des carrés ou un motif de taches appelé kasuri. Ils sont traditionnellement divisés en fonction du type de tissu utilisé :

  • De la soie. Dans ce groupe figurent les kimonos en soie de bobine (meisen ou habutae), en crêpe grossier (omeshi), en soie grège filée (tsumugi) et en gaze de soie (sha, plus grossier, et ro).
  • Du coton. Vous trouverez ici des kimonos avec des motifs à taches (kasuri), des motifs à rayures et des motifs à carreaux ou à grille.
  • Du lin. Ces kimonos sont appelés jōfu.

L'une des techniques de tissage les plus connues de ce groupe est le tsumugi. Il s'agit d'un type très populaire dans presque toutes les préfectures japonaises, qui ont toutes leur propre type de tissu de ce type. Ce tissu est fabriqué à partir de soie brute filée qui est ensuite teintée et tissée. Il se caractérise par le fait qu'il est fabriqué à la main et que l'épaisseur des fils n'est pas constante, ce qui donne un aspect non uniforme.

Le tsumugi a vu le jour grâce à des agriculteurs qui souhaitaient utiliser les cocons de soie restants après avoir vendu la meilleure soie. Ces agriculteurs recueillaient le cadarzo de ces cocons, le filaient (tsumugu) à la main et tissaient des kimonos pour eux-mêmes et leurs familles. Ainsi, les kimonos fabriqués dans ce type de tissu sont chauds et confortables et ont un aspect rustique et familial.

Ce type de tissu de kimono est particulièrement adapté pour être porté à la maison ou lors de rassemblements informels, jamais pour des occasions formelles. Et ce, malgré le caractère unique de son processus de fabrication qui en fait un kimono très cher.

Le kimono tsumugi s'adapte progressivement à la personne qui le porte, car avant le processus de tissage, de l'amidon est appliqué au fil pour le rendre plus souple et l'empêcher de se détacher. Lorsque ce kimono est porté pour la première fois, l'amidon le rend assez rigide, mais au fil du temps, il se détache progressivement de la robe, ce qui en fait un vêtement très confortable.

Les bandes, les carreaux et les motifs à pois kasuri sont les principaux motifs utilisés pour les kimonos tsumugi. Cependant, c'est le motif kasuri qui produit les dessins les plus colorés et les plus créatifs pour ce type de kimono.

Découvrez quel tissu pour coudre un kimono japonais: soie, coton ou polyester
Kimonos teint avec la technique "Kaga Yuzen"

Un autre tissu assez typique de ce groupe est le kasuri, un tissu spécial fabriqué dans la région de Kurume, dans le sud du Japon. En Asie du Sud-Est, il est connu sous le nom d'ikat, qui signifie en indonésien "lier et tenir".

Ce type de tissu est fabriqué en choisissant sélectivement des parties des fils de chaîne ou de trame, voire des deux, qui sont ensuite liées et teintes, avant que le carreau ne soit tissé, ce qui en fait un processus à forte intensité de main-d'œuvre.

Qu'il s'agisse de soie ou de coton, les fils sont tendus sur un métier à tisser, puis les zones sélectionnées sont liées et enfin les écheveaux de fils sont plongés dans les cuves de teinture.

Cependant, un peu de teinture s'infiltre toujours dans les zones qui devaient initialement être laissées hors de portée de la teinture. Cela permet d'obtenir un contraste doux entre les zones teintées et non teintées, avec un doux ton délavé qui est l'une des caractéristiques uniques du kasuri.

Un autre type de tissu dans ce groupe de sakizome est l'omeshi. Dans le passé, c'était le terme honorifique pour les kimonos portés par les membres de la cour japonaise. Plus tard, ce terme a été utilisé pour désigner un type de crêpe de soie.

Après avoir éliminé la séricine, ou couche gommeuse de la soie par ébullition, le fil est teint et une couche de cire est appliquée. Lors du tissage, les fils de trame sont croisés et tissés par paires.

Ce type de kimono peut être utilisé pour faire du tourisme s'il comporte des motifs peints en continu sur les coutures (style eba). Ils peuvent aussi être utilisés pour une tenue de tous les jours s'ils ont des bandes colorées ou des motifs kasuri. Avec ces kimonos, un obi de style hanhaba est le plus souvent utilisé.

Un dernier type de tissu à considérer dans ce groupe est le jōfu, un kimono en lin tissé à la main, un peu plus formel que le yukata. Il est généralement porté avec un obi tissé en soie ou en coton fin.

Atozome, ou teinture après fabrication

Un kimono couleur avec des motifs japonais géométriquesKimono couleur

Selon leur kanji, atozome (de ato, qui signifie "après" et someru, qui, comme nous l'avons déjà vu, signifie "teindre"), ces kimonos sont teints après le processus de tissage. Les motifs de ce type de kimono sont de style libre et beaucoup plus riches en détails et en couleurs que le sakizome.

Il existe plusieurs types au sein de ce groupe, classés selon la nécessité ou non d'appliquer une réserve de teinture. Il s'agit simplement d'une substance ou d'un procédé qui empêche le colorant de tacher le tissu à certains endroits.

  • Sans réserve. Techniques de teinture par immersion et de peinture.
  • Avec réserve (peut être en pâte ou à motifs).
  • Yuzen. Le processus de peinture est fait à la main et la réserve est une pâte. Il en existe deux types, le Kyo yuzen et le Kaga yuzen.
  • Katazome. Des pochoirs sont utilisés pour le processus de peinture. Dans cette catégorie, on trouve le kata yuzen, le kata komon et le Edo komon.
  • Shibori. Ce type de kimono utilise une réserve de motifs, et non une pâte.

Les deux techniques de teinture sans réserve, la teinture par trempage du tissu dans des cuves de teinture et la peinture du tissu, peuvent être extrêmement complexes. Cependant, elles n'atteignent un degré d'importance suffisant que si elles sont combinées à l'une des techniques de teinture de réserve. Ces autres techniques sont beaucoup plus importantes au Japon, et les tissus teints de cette manière sont plus appréciés.

Parmi les techniques utilisant la teinture par réserve, la principale est la teinture yūzen (友 禅). Cette technique a été inventée par Miyazaki Yūzen vers 1700. Depuis lors, c'est la technique la plus célèbre et la plus reconnue pour incorporer des motifs dessinés à la main sur des tissus de soie.

L'une des raisons du succès du yuzen réside dans sa supériorité technique par rapport aux autres formes de teinture, car la couleur est stable et résistante à l'eau. De plus, il peut être utilisé sur une grande variété de tissus. Un autre avantage réside dans la précision de ses dessins, qui sont même difficiles à réaliser avec des coutures traditionnelles, ainsi que dans le fait qu'elle permet une large gamme de couleurs.

Les principaux centres de production de yuzen sont Kaga, dans l'actuelle préfecture d'Ishikawa, près de Kanazawa, et Kyoto. Les tissus produits à Kaga sont connus sous le nom de Kaga yūzen et, dans ce dernier, de Kyō yūzen. Les premiers sont caractérisés par des motifs exubérants et des couleurs variées, tandis que les seconds présentent des dessins plus symboliques et moins naturalistes.

Aujourd'hui, avec l'utilisation de teintures chimiques et les avantages de la technologie moderne, cette technique est plus active que jamais, et les motifs sont naturellement plus contemporains. En fait, à Kanazawa, vous pouvez visiter le Kaga Yuzen Kimono Center, suivre un atelier de peinture à la main et admirer les kimonos réalisés avec cette technique.

Techique japonais Katazome Kimono

Deux femmes portant un kimono japonais tissé avec la methode Kaga Yuzen
Kimono teint avec la technique Kaga Yuzen et Katazome

Le katazome est une autre technique qui utilise des galettes robustes, mais appliquées au moyen d'un pochoir. Cette technique est née il y a 400 ans, comme moyen d'inclure les armoiries familiales sur le kamishimo, qui fait partie de la tenue de cérémonie des samouraïs. À l'époque, les pochoirs étaient en bois, mais plus tard, ils ont été fabriqués en papier.

Le processus de teinture implique l'utilisation d'une pâte forte qui est appliquée sur le tissu à travers les découpes ouvertes de ce pochoir en papier. Le gabarit en papier, appelé katagami, est réalisé en plaçant trois feuilles de papier de mûrier fabriqué à la main et imprégné de jus de kaki.

La pâte soluble dans l'eau est fabriquée à partir de son de riz et est filtrée à travers les découpes faites dans le pochoir pour protéger les zones qui ne doivent pas être teintes. Le tissu est ensuite teint à la main directement avec des pinceaux ou en le plongeant dans des cuves de teinture.

Si les deux faces du tissu devaient être teintes, le procédé de réserve serait appliqué à une face pour l'empêcher d'être teinte lorsque le procédé est appliqué à l'autre face, et vice versa.

Le gabarit étant en papier et non en bois, sa fabrication est une opération beaucoup plus simple. Cela rend possible la production en masse de kimonos teints au katazome. Un autre avantage de ces gabarits en papier est que, lorsqu'ils ont été utilisés, ils ont permis aux artisans de créer de petits motifs délicats appelés komon.

Les kimonos entièrement recouverts du même motif ou dessin komon étant très populaires à Edo, ce type de teinture est devenu connu sous le nom de komon Edo, comme mentionné ci-dessus. Cette technique est généralement utilisée sur la soie habutai, le crêpe ou le tissu ro, mais elle est également utilisée pour teindre même les tissus en coton.

Au final, le kimono avec ce type de teinture, vu de loin, semble être d'une seule couleur, sans aucun motif. Il faut l'observer de près pour voir les délicats motifs qui parsèment sa surface.

Cette technique implique une grande maîtrise technique de la part de la personne qui prépare le pochoir et de celle qui effectue la teinture. En outre, les pochoirs sont eux-mêmes des œuvres d'art à part entière et, à ce titre, ils deviennent des objets de collection.

Le but de la technique du katazome n'est pas de produire un kimono coloré et fascinant, mais le contraire. C'est pourquoi les kimonos komon (créés à l'aide de cette technique) se situent sur la plus basse échelle de formalité. Cependant, il ne faut pas oublier que le processus technique de création est d'une expertise sublime et qu'il est très cher et exclusif.

Kiimono shibori

Deux femme portant un shibori kimono de couleur bleu avec une ceinture Obi: Style geishaShibori kimono

Enfin, pour parler des résistances à motifs qui n'utilisent pas de galles résistantes, il faut parler du shibori (し ぼり). Il s'agit de l'une des techniques de teinture japonaise les plus anciennes et les plus utilisées au monde, mentionnée pour la première fois dans des écrits chinois du 7e siècle.

On pense que cette technique est née en Inde et qu'elle a atteint le Japon au 8e siècle en passant par la Chine. Aujourd'hui, bien que cette technique soit connue et utilisée dans le monde entier, c'est au Japon qu'elle offre la plus grande variété de possibilités.

Les tissus traités avec cette technique sont du type "tie and dye", qui est la traduction de ce mot. Cependant, contrairement au kasuri, dont nous avons déjà parlé dans la section sur le sakizome, dans ce cas, la teinture est effectuée après que le tissu ait été tissé.

Souvent, les différentes zones du tissu sont marquées d'un motif en enroulant étroitement de petites sections d'une soie blanche légère avec du fil. Lorsque le tissu est teint, les zones liées restent blanches, formant un motif irrégulier.

Cependant, le shibori est en fait un ensemble de techniques de résistance. Et toutes impliquent de fixer ou de lier le tissu afin que la teinture n'affecte pas le tissu dans les zones fixées. Cette technique est traditionnellement utilisée pour les kimonos et les obi décontractés pour hommes, mais elle est également utilisée pour de nombreux autres vêtements.

Quand porter un kimono traditionnel japonais ?

Un kimono japonais fille de couleur rouge porté dans un temple Shintho avec des portes Torrii rougesKimono japonais fille porté avec des sandales en bois zori

Il existe tellement de types de kimonos, avec tellement de types de tissus et de façons de réaliser les motifs, que les organiser logiquement pour savoir quand porter chacun d'eux peut être un gros casse-tête.


Une façon d'organiser le kimono qui nous plaît est la catégorisation proposée par l'écrivain américain Liza Dalby dans son livre Kimono : Fashioning Culture. Son schéma est très clair et couvre plus ou moins simplement toutes les situations dans lesquelles on peut porter un kimono.

Toutefois, même cette catégorisation peut parfois prêter à confusion. D'autant plus que les catégories proposées ne sont pas étanches mais se chevauchent. Les catégories pour l'organisation des kimonos sont les suivantes :

  • La vie contre la mort. Bien que nous n'y pensions pas toujours, les kimonos et la façon de les porter ne sont pas les mêmes pour les vivants et les morts.
  • Le sexe. Comme pour les vêtements occidentaux, les femmes ont beaucoup plus de choix que les hommes.
  • Saison de l'année. Au Japon, la saison de l'année est quelque chose qui est toujours présent, et pas seulement dans les vêtements. Dans le cas du kimono, elle est importante tant pour les motifs qui y sont dessinés que pour le type de tissu.
  • Âge. Une jeune fille s'habillera toujours différemment d'une femme plus âgée et retraitée de la vie professionnelle.
  • Le goût ou la classe. Encore une fois, une jeune fille avec peu d'expérience porte un kimono différemment d'une femme avec beaucoup d'expérience.
  • Formalité. Si vous allez à une fête entre amis, vous vous habillez différemment que si vous allez à un mariage, et c'est pareil avec le kimono.

Kimonos deuil de vie et de mort

Un kimono blanc porté par une personne décédée et allongée sur le sol. Et un kimono deuil de couleur noir porté par un femme : mofukuKimono deuil blanc pour le défunt japonais et kimono traditionnel noir pour la famille

Lorsqu'une personne meurt, elle est vêtue d'un kimono en coton blanc et d'un obi, généralement tissé par ses proches de sexe féminin. Toutefois, les morts ne sont pas les seuls à porter un kimono blanc.

Comme mentionné ci-dessus, lors d'un mariage shinto, les mariées portent également un kimono blanc. En effet, dans leur cas, on considère également qu'un cycle de vie s'est terminé et qu'un nouveau cycle a commencé dans la famille du mari.

Cependant, malgré cette coïncidence macabre, le kimono d'une personne décédée présente une caractéristique unique qu'aucun autre kimono ne possède : le côté gauche du kimono ne chevauche pas le côté droit, mais l'inverse.

Ainsi, lorsque vous portez un kimono, n'oubliez jamais de faire chevaucher le tissu sur le côté droit, et non sur le côté gauche - si vous faites cela, cela revient à dire que vous êtes mort !

Kimonos selon le sexe

Kimono pour ado de couleur noir et bleu avec des masques Kitsune renard dans le fondKimono pour ado à Kanazawa dans un magasin de masque kitsune

Bien que la forme de base du kimono ne varie pas beaucoup entre les sexes, un connaisseur ne se trompera jamais en distinguant un kimono homme et un kimono femme.

Il existe des différences subtiles entre ces kimonos. Par exemple, les kimonos pour hommes ne sont pas très colorés et, s'il y a un motif ou un dessin, il est généralement simple et dispersé dans le kimono. Ce n'est que sur le kimono formel que l'on trouve la présence de crêtes, comme un détail spécial.

De même, le kimono pour hommes tombe droit des épaules aux chevilles, contrairement au kimono pour femmes. Dans le kimono femme, l'excédent de tissu est soit resserré au niveau des hanches, soit traîné vers le bas, comme le font parfois les geishas et les maiko.

Une autre différence se situe au niveau des manches. Les kimonos pour hommes ont des manches beaucoup plus courtes que les kimonos pour femmes. En outre, la partie de la manche qui est attachée au corps pour les hommes est cousue, tandis que pour les femmes elle est ouverte.

La dernière différence majeure entre le kimono pour hommes et celui pour femmes est l'obi. Dans le cas des hommes, le obi est beaucoup plus étroit et est noué d'une manière complètement différente.

Lorsqu'ils portent une tenue de cérémonie, les hommes ferment leur kimono au niveau des hanches avec un obi de type kaku, large de cinq centimètres, qui finit par être caché sous le hakama qu'ils portent à ces occasions. Pour les tenues plus informelles, les hommes portent un obi de type heko, qui est souple et ressemble à un foulard.

Enfin, il convient de noter que les chaussures varient également légèrement en fonction du sexe. Bien que les hommes et les femmes portent des sandales geta, par exemple, les sandales des hommes sont de forme plus carrée.

Saison et kimono

Une femme vêtue d'un kimono clair au printemps. Elle se ballade dans un parc avec des arbres de cerisier japonais et des fleurs sakura blanches et des Kimono du printemps porté lors du Hanami (jardin avec des fleurs de cerisiers Sakura)

Les Japonais accordent une attention particulière à la nature et au temps qui passe. Les quatre saisons sont très présentes dans la vie quotidienne des Japonais, ce qui influe également sur la façon dont ils portent le kimono.

Cependant, pour être à la mode et élégant, vous n'avez pas besoin de célébrer la saison dans laquelle vous êtes déjà. Au contraire, il faut anticiper légèrement la saison qui s'annonce, tant au niveau du tissu et de la couleur que des motifs.

Certains kimonos, comme les unicolores, peuvent être portés en plusieurs saisons en changeant simplement le obi. Cela permet d'éviter de dépenser beaucoup d'argent car un même kimono peut être combiné avec différents types d'obi.

Selon la saison, on peut également distinguer selon que le kimono est doublé ou non.

Le premier est le kimono awase, qui est doublé, et le second est le kimono hitoe, qui est non doublé.

Quand porte-t-on un kimono awase et quand porte-t-on un kimono hitoe ?

Deux femmes portent un kimono awase et un kimono hitoe. Elles portent un éventail pliant sensu et une ombrelle japonaise.

Visite de femmes en kimono

Un kimono awase peut non seulement comporter deux couches mais aussi une doublure. Il est donc naturel de le porter pendant la saison automne-hiver (c'est-à-dire d'octobre à avril). Habituellement, ces kimonos sont fabriqués en crêpe de soie avec une doublure en crêpe ou en mousseline, qui sont des matériaux très légers.

Le nagajuban ou kimono intérieur qui l'accompagne est également doublé et, dans le cas des geishas, est également en soie. Avec l'arrivée de l'hiver froid, à la mi-décembre, une deuxième couche doit être ajoutée au kimono awase.

En raison de sa construction (ces kimonos sont constitués de trois matériaux de couleur feu), ce type de kimono peut peser jusqu'à 20 kilos pour les geishas.

L'utilisation de la doublure, tant pour le kimono intérieur que pour le kimono, dépend de la chaleur ou du froid qui règne au cours de ce mois particulier. Ainsi, pendant les mois chauds de mai et d'octobre, le kimono intérieur ne sera pas doublé, mais le kimono sera doublé. En juin, cependant, lorsque l'humidité et la température augmentent et marquent l'arrivée de l'été, le kimono et le kimono intérieur sont tous deux à une seule couche, c'est-à-dire qu'on utilise le kimono de style hitoe.

Un femme porte un kimono japonais en soie dans un parc à okinawaUne jeune femme vêtue de façon traditionnelle se promenant dans les jardins de Korakuen à Okayama.

Pendant les mois les plus chauds (juillet et août), les kimonos ne sont pas strictement de type hitoe, mais de type usumono. Ces kimonos sont fabriqués à partir de ro, une gaze de soie fine tissée de manière lâche, ou de sha, une gaze de soie au tissage légèrement plus grossier. À titre d'information, il convient de noter que les kimonos en ro doivent avoir tous les autres accessoires fabriqués dans le même matériau.

Enfin, en septembre, selon la température de l'année, on porte soit le kimono hitoe, plus estival, soit le kimono awase, plus chaud.

En bref, comme vous pouvez le constater, les kimonos de type awase sont ceux qui sont portés pendant la majeure partie de l'année. Ils sont donc les plus courants dans les garde-robes des femmes japonaises.

Le hitoe non doublé, en fait, n'est plus guère utilisé, car la plupart des femmes n'ont pas un besoin suffisamment important de kimonos pour justifier l'investissement dans un kimono qu'elles ne porteront que quelques mois par an. Il est donc courant qu'aujourd'hui, seules les geisha portent le kimono hitoe.

Afin de comprendre cette explication de manière moins complexe, voici un tableau indiquant quand porter tel ou tel type de kimono. Mais n'oubliez pas que, de manière générale, le kimono awase est destiné à l'hiver, le kimono hitoe au printemps et le usumono à l'été. Bien entendu, il s'agit de règles générales et flexibles et rien ne vous empêche de vous adapter aux circonstances particulières de chaque saison dans une ville ou une autre.

Mois Kimono Obi Kimono d'interieur
Janvier Awase
Awase
Awase
Février
Awase
Awase
Awase
Mars
Awase
Awase
Awase
Avril
Awase
Awase
Awase et Hitoe
Mai
Awase
Awase
Hitoe
Juin Hitoe Hitoe Usumono
Juillet
Usumono
Usumono
Usumono
Aout
Usumono
Usumono
Usumono
Septembre Hitoe Hitoe ou Awase
Usumono
Octobre
Awase
Awase
Hitoe
Novembre
Awase
Awase
Awase
Décembre
Awase
Awase
Awase


Mais ce n'est pas seulement le type de kimono qui est lié à la saison de l'année en question. La couleur et le design jouent également un rôle important dans le choix du kimono à porter.

Les couleurs pâles et vives, comme le vert clair, sont caractéristiques du printemps. Les couleurs plus claires et plus fraîches, comme la lavande, appellent l'été. En revanche, les couleurs sombres, intenses et chaudes, comme la couleur des feuilles d'érable qui changent, sont typiques de l'automne. Enfin, les couleurs plus vives et plus fortes, comme le noir et le rouge, sont portées en hiver.

Enfin, le motif des kimonos varie également en fonction de la saison. Par exemple, l'un des motifs typiques du printemps est la fleur de cerisier, tandis qu'en automne, ce sont les feuilles d'érable qui prédominent.

Cependant, comme pour la présence ou l'absence de la doublure, seules les geisha ont généralement des kimonos dont les motifs montrent clairement et précisément le passage des saisons. D'autres femmes japonaises ont tendance à choisir des kimonos aux motifs plus neutres qui peuvent être portés quelle que soit la saison. Cela leur permet d'économiser beaucoup d'argent.

Kimonos pour tous les âges

Deux femmes portant un kimono japonais en soie avec des mofits florauxKimono Japonais en soie femme

Nous avons déjà dit que le type de kimono que porte une femme change tout au long de sa vie, en fonction de son âge. L'un des moments les plus clairs est celui de la transition entre l'adolescence et la maturité. À ce moment-là, les manches cessent de pendre jusqu'aux chevilles et deviennent plus courtes.

Dans le passé, ce moment était plus clair, car il se produisait lors du mariage. De nos jours, comme les femmes se marient plus tard dans la vie (si elles se marient tout court), le mariage n'est plus utilisé pour changer de kimono. Ainsi, les femmes japonaises cessent de porter le kimono à manches longues au profit du kimono à manches courtes vers l'âge de 23 ans. Il ne s'agit, bien entendu, que d'une approximation.

Pour les jeunes femmes japonaises non mariées, le plus grand degré de formalité est atteint par la longueur des manches de leur kimono, comme nous l'avons dit en parlant du furisode. Par conséquent, il n'est pas nécessaire que leur kimono soit orné d'un blason, qui exprime toujours un haut degré de formalité.

De plus, ces kimonos présentent généralement des motifs colorés sur la partie inférieure et sur l'épaule gauche. Cependant, à mesure que les femmes vieillissent, et bien que les manches de leur kimono continuent à pendre, les motifs deviennent plus discrets et se concentrent sur la partie inférieure du kimono uniquement.

Kimonos selon le goût ou la classe

Un kiimono de geisha de couleur noir et un kimono clair avec des motifs japonais, une ceinture obi, un peigne kanzashi et du maquillage KabukiKimono de Geisha

Il y a deux avis opposés lorsqu'il s'agit de porter un kimono avec classe. D'une part, celle d'une jeune femme japonaise peu expérimentée et, d'autre part, celle d'une geisha qui contrôle et connaît les moindres détails de sa façon de se positionner dans la société.

L'image qu'une femme veut donner d'elle-même en portant un kimono a de nombreuses facettes. Par exemple, la façon dont le col du kimono laisse apparaître une partie de la nuque. Ou encore la façon dont le obi est noué et sa position plus ou moins proche des hanches.

Dans le cas des maikos, il existe un curieux mélange, car elles parviennent à être à la fois sensuelles et innocentes. Ainsi, elles montrent une bonne partie de leur nuque, ce qui est considéré comme très sensuel et attrayant. En même temps, elles portent leur obi noué presque au niveau des aisselles, couvrant toute la zone du buste, ce qui est considéré comme pudique.

Formalité lors du port d'un kimono

Des hommes et des femmes assistent à une cérémoni jaonaise et portent le kimono traditionnelLe kimono de cérémonie porté en l'honneur de la tradition japonaise

C'est là que résident les principaux problèmes lorsqu'il s'agit de décider quel kimono porter. Tout d'abord, les Japonais font une distinction entre les tenues officielles, appelées haregi (晴れ着) et les tenues décontractées ou de tous les jours, appelées fudangi (普 段着).

Comme pour les fêtes et événements occidentaux, le degré de formalité de l'occasion définira clairement le type de kimono à porter. Cependant, il est parfois possible de choisir entre plusieurs options. Dans ce cas, le choix du kimono est laissé au goût et au jugement de la personne qui le portera.

Parler de formalité et parler de kimono, c'est presque parler d'une seule et même chose, car les deux idées sont étroitement liées. Il est impossible de choisir un kimono sans choisir, à son tour, le degré de formalité qui lui est associé. Tout dans le kimono, de la couleur au tissu en passant par les motifs et même le obi, en dit long sur le degré de formalité de la tenue choisie.

Par tradition culturelle, le kimono formel doit être fabriqué en soie teintée brillante. Les soies ou autres tissus non brillants utilisés dans la confection d'un kimono sont considérés comme informels.

En fait, la soie seule n'indique pas qu'un kimono est formel. Un exemple clair est la soie brute avec la technique tsumugi, qui est belle et chère mais ne peut être utilisée que pour les kimonos de tous les jours.

Un autre aspect qui marque la formalité d'un kimono est la quantité de dessins ou de motifs sur la surface du kimono.

Une femme portant un Edo Komon Kimono de couleur bleu avec des symboles japonais SakuraEdo komon kimono avec des motifs de fleurs de cerisiers du Japon

Plus le kimono est couvert de dessins ou de motifs, moins il est formel. C'est pourquoi le kimono komon, avec un dessin de petits motifs sur toute la surface du tissu, est très peu formel et destiné à être porté tous les jours.

L'étape suivante est un kimono avec un motif asymétrique couvrant uniquement l'épaule gauche et la partie inférieure du kimono. Si l'on remonte les étapes, on arrive à un kimono avec le même type de motif que le précédent, mais avec le motif qui se poursuit sur les coutures latérales. Enfin, nous arrivons au type de kimono le plus formel, où le motif ne se trouve que sur la partie inférieure.

La formalité, cependant, peut également être marquée par la longueur des manches, comme mentionné ci-dessus. En principe, la longueur des manches nous renseigne sur le sexe et l'âge de la personne qui porte le kimono. Mais comme il existe trois longueurs de manches différentes pour les filles célibataires, un kimono avec une longueur de manche différente de la longueur standard est moins formel.

En résumé, le kimono le plus formel qu'une femme puisse porter est noir, avec des motifs uniquement sur la partie inférieure et avec cinq armoiries. On l'appelle kuromontsuki.

ACCESSOIRES POUR PORTER UN KIMONO

Deux geisha portant un kimono japonais traditionnel femmeAccessoire pour porter un kimono japonais traditionnel femme

Le port du kimono s'accompagne d'un certain nombre de vêtements et d'accessoires obligatoires. En fait, sans eux, la tenue ne serait pas complète.

Parmi eux, nous pouvons citer les suivants :

Hadajuban (肌襦袢) : blouse intérieure portée sous le kimono intérieur. Il est généralement fabriqué en coton en raison de ses qualités d'absorption de la sueur, afin qu'elle ne se transfère pas et ne tache pas le kimono.

Susoyoke (裾よけ) : jupon de dessous, qui a été créé à l'époque Edo pour éviter que la partie inférieure du kimono ne se tache. Aujourd'hui, la jupe-culotte combinée est très populaire. Il s'agit d'un vêtement qui combine la jupe-culotte et la sous-jupe.

Nagajuban (長襦袢) : un sous-kimono porté sous le kimono. La partie du cou peut avoir un han-eri. Lorsque vous portez un kimono, seuls le col et les manches du kimono intérieur sont visibles. Mais il est tout de même important de le choisir pour qu'il se coordonne bien avec les couleurs du kimono. Il est généralement en soie, mais en hiver, il peut être en laine.

Han-eri (半襟) : pièce de soie décorative plutôt que pratique, attachée au col du nagajuban ou kimono intérieur. Cette partie est visible lorsqu'on porte un kimono, à l'arrière du col. Ainsi, il contribue à rendre la tenue plus belle. En hiver, il peut être fait en laine. Ils varient du blanc pur à une forte broderie.

Date-eri (伊達衿) : autrefois, un autre kimono était porté sous le kimono principal lors des occasions officielles, mais de nos jours, seul le date-eri subsiste, ce qui simule l'existence de ce deuxième kimono. Il s'agit d'une bande de tissu cousue autour du cou de manière à ce qu'elle ressorte un peu, dans une couleur qui contraste avec celle du kimono.

Deux personnes portant un kimono homme traditionnel japonais. Les accessoires du kimono homme sont le Juban , le Haori, et les sandales zoriComment porter le kimono homme traditionnel japonais?

Parfois, il est également coordonné avec la couleur de l'obi-age. Il est généralement porté avec un kimono formel comme le furisode, le tomesode, l'homongi ou l'iromuji. Dans le cas d'un kurotomesode, par exemple, il doit être blanc.

Koshi-himo : lacets indispensables si vous voulez porter parfaitement un kimono. Le kimono n'a pas de boutons ou de fermetures éclair pour le maintenir fermé, donc les koshi-himo, dont il faut entre trois et cinq, sont la seule façon de fermer et de nouer le kimono correctement. Ils sont généralement fabriqués en mousseline, mais vous pouvez également en trouver en soie.

Date-jime (伊達締め) : rubans qui servent à fermer le kimono et le kimono. Après avoir fermé ces vêtements avec le koshi-himo, on les referme avec les dattes-jimes qui sont placées par-dessus le koshi-himo, en veillant à ce qu'elles présentent une surface plane et non rugueuse. Les datjimes les plus populaires et de la plus haute qualité sont tissés dans le style Hakata, en soie.

Mais en plus de cela, il existe une multitude d'accessoires qui accompagnent souvent le kimono. L'un des éléments de base est la veste et le manteau pour lutter non seulement contre le froid ou la pluie, mais aussi contre la chaleur ou la poussière.

La veste haori

le kimono haori japonais traditionnel de couleur noir porté avec un chapeau de samourai Ronin

Le haori (羽織) est l'un des vêtement traditionnel du Japon les plus connus et les plus courants, non seulement chez les geishas mais aussi dans le Japon moderne. Il s'agit d'une veste légère généralement fabriquée en soie décorée de shibori. Il est porté par-dessus le kimono et sa longueur dépend de la formalité de l'événement : plus il est court, plus il est informel. Une geisha ou une maiko, par exemple, les porte toujours longues pour une protection et une formalité maximales.

De même, la couleur du haori peut ajouter de la formalité à la tenue. Le haori noir (généralement en soie ou en crêpe) avec un seul blason au centre du dos est appelé kuromontsuki haori et est porté lors d'occasions très formelles comme les cérémonies de remise de diplômes ou les funérailles.

De même, des haoris de toute autre couleur avec des motifs peuvent être portés pour les célébrations du Nouvel An ou d'autres festivités joyeuses. Dans ce cas, la femme portera généralement le haori coloré avec un kimono sans motifs dessinés, comme un komon ou un tsukesage d'Edo.

Le haori n'est pas seulement porté comme une solution au froid, mais aussi comme une mesure de protection contre la poussière des anciennes routes japonaises.

À l'origine, ce type de vêtement était réservé aux hommes qui le portaient avec un pantalon hakama. C'était le cas jusqu'à ce que les changements de mode à la fin de la période Edo en fassent un vêtement également porté par les femmes, les geishas étant, comme toujours, les précurseurs de cette nouvelle mode chez les femmes.

Comment porter le haori traditionnel selon les grandes périodes des samouraï et des geishaL' histoire de la veste kimono Haori

C'est la geisha Tatsumi, originaire de l'un des anciens hanamachi d'Edo, qui a été la première à adopter la mode du haori pour les femmes. Aujourd'hui, cependant, les vestes portées par les femmes ont tendance à être plus longues que celles portées par les hommes. Et comme pour les autres accessoires, le design de cette veste est également assorti à celui du kimono. Dans le cas des hommes, lorsqu'il est associé au hakama, il donne un aspect formel à la tenue.

Naturellement, comme pour tous les vêtements qui sont portés comme un kimono, il faut quelque chose pour fermer le haori. Dans ce cas, il s'agit du haori-himo, une corde tissée avec des glands, qui présente également des degrés de formalité. Ainsi, le blanc est le plus formel. Toutefois, le haori peut également être porté ouvert, de sorte que l'utilisation du haori-himo n'est pas toujours nécessaire.

Le manteau michiyuki

Deux adolescentes portant un kimono Michiyuki de couleur bleu avec des fleurs sakura rougesAdolescente japonaise portant un michiyuki par dessus une robe

Le haori est idéal pour l'automne, lorsque la température commence à baisser mais qu'il ne fait pas encore trop froid. Par conséquent, l'un des manteaux d'hiver qui offre la meilleure protection contre le froid intense japonais est le michiyuki (道行), littéralement "sur la route".

Il s'agit d'un manteau assez long (environ trois quarts de longueur) en crêpe, soie ou satin, généralement sans aucun motif. En raison de sa longueur, qui peut couvrir l'ensemble du kimono, le michiyuki est souvent utilisé comme un habit style par-dessus.

Ce manteau japonais a un col rectangulaire sur le devant et est généralement noué sur le devant par une série de boutons sur le côté droit du manteau.

Un michiyuki sans motif va bien avec les kimonos tomesode, homongi et tsukesage. En revanche, un michiyuki à petits motifs se marie très bien avec un kimono à petits motifs répétés comme le komon.

Le manteau dochugi

Une femme porte un manteau japonais traditionnel Dochugi et un parapluie ombrelleManteau japonais traditionnel : Dochugi

Un autre vêtement pour l'hiver froid est le dōchūgi (道中着), qui ressemble beaucoup à un long kimono dans la mesure où il est croisé et noué à la taille. Cependant, il est beaucoup plus court et atteint généralement la hanche, et peut parfois atteindre les trois quarts de la longueur.

Le dōchūgi est un manteau à col en V, un peu comme un col de kimono, mais en laine. Il protège bien du froid, mais sa matière lui donne un look décontracté.

Autres accessoires pour le kimono

Une femme vêtue d'un kimono noir à fleur. Un homme portant un Yukata et un sac japonais KinchakuSac kimono Kinchaku


Enfin, les jours où il ne fait pas trop froid ou lorsque vous souhaitez ajouter une couche supplémentaire de chaleur, il est courant de porter des châles, comme peut le faire une femme occidentale. Même les geishas et les maikos en portent.

C'est ce qui fait la beauté de ce vêtement, car bien qu'il s'agisse d'un vêtement traditionnel japonais, il est également associé à des éléments extérieurs et reste tendance.

En ce qui concerne les accessoires, les Japonaises les portent comme si elles portaient des vêtements occidentaux. Car, il n'existe aucun accessoire uniquement et exclusivement dédié au kimono.

Autrefois, il était possible de porter un sac spécial pour kimono, que l'on peut encore voir aujourd'hui lorsqu'on porte un yukata: le sac japonais Kinchaku Mais dans de nombreux cas, il y a des femmes qui, même en portant un kimono, utilisent leur sac de tous les jours.

LA MODERNISATION DU KIMONO

Un homme et une femme portant un kimono moderne de couleur noirUn homme et une femme portant un kimono moderne de couleur noir

Le port du kimono est un art traditionnel au Japon, connu en japonais sous le nom de kitsuke. Mais de plus en plus de jeunes réinventent le look du kimono en le combinant avec des accessoires occidentaux, s'affranchissant ainsi des conventions et des normes traditionnelles les plus strictes.

Le kimono est presque un symbole de l'identité japonaise, mais il est tombé en désuétude avec la modernisation et l'industrialisation du pays pendant la restauration Meiji. Aujourd'hui, cependant, il a retrouvé une nouvelle vie, mais avec une touche très personnelle.

Les jeunes Japonais cherchent à personnaliser leurs kimonos, à leur donner une touche nouvelle, moderne et parfois beaucoup plus décontractée que les règles strictes de l'habillement. Ils utilisent des sacs et des chapeaux de style occidental, mais aussi des foulards ou des écharpes pour remplacer l'objijme.

Il existe même des baskets et des combinaisons avec des manteaux de style occidental, des écharpes, des lunettes de soleil... Tout est permis, il n'y a pas d'interdictions ou de règles, juste la liberté.

Des exemples qui montrent qu'il ne s'agit pas d'une mode passagère sont la popularisation de l'événement Kimono Jack et l'apparition de magasins spécialisés dans les décorations et accessoires pour personnaliser le kimono à Tokyo ou ailleurs. Cet événement, promu par les amateurs de kimono de Kyoto et organisé dans différentes villes du Japon et de l'étranger, vise à revitaliser l'utilisation du kimono afin de "préserver sa transmission".


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